Commerce: les boulangers menacent  d’augmenter le prix du pain et le ministre du commerce rétorque qu’aucune augmentation n’est en vue

Commerce: les boulangers menacent  d’augmenter le prix du pain et le ministre du commerce rétorque qu’aucune augmentation n’est en vue

C’est une information qui a suscité des réactions diverses au cours de la journée d’hier mardi 30 novembre 2021. Dans une correspondance adressée au ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat et dont nous avons reçu copie, la Fédération des patrons de boulangeries, pâtisseries et confiseries menace d’augmenter le prix du pain de 50 francs si rien n’est fait d’ici le 15 décembre 2021, pour trouver des solutions aux problèmes du secteur.

Selon les premiers responsables de ladite fédération, une concurrence déloyale pratiquée par un des membres de la Fédération serait à l’origine de cette situation. Selon la correspondance, cette situation a été aggravée par l’augmentation du prix de la tonne de farine qui est passé de 350 000 francs à environ 420 000 francs CFA. Dans le même temps, les patrons regrettent que

les audiences accordées à la Fédération par la Direction générale des impôts et le ministère du Commerce n’aient pas permis de trouver une solution aux préoccupations des membres de ladite fédération. Face à cet état de fait, les boulangers et pâtissiers affirment que si rien n’est fait pour les soulager, une augmentation du prix du pain ne serait pas exclue.

   «Nous portons à votre connaissance que si aucune solution ou mesures d’atténuation n’ont pu être trouvées afin de soulager le secteur de la boulangerie d’ici mi-décembre 2021, la Fédération sera dans l’obligation de procéder à une augmentation du prix du pain qui passera de 150 à 200 francs CFA afin d’assurer sa survie», ont-t-ils prévenu.

Mais dans un communiqué ce 30 novembre 2021, le ministre du commerce Harouna Kaboré a assuré qu’aucune augmentation du prix du pain « n’est envisagée au Burkina Faso ». Cela dans la mesure où cette décision n’a pas été prise sur recommandation du Cadre de concertation tripartite impliquant le gouvernement, le secteur des boulangeries et la ligue des consommateurs, et aussi parce que c’est le ministère du commerce qui fixe le prix du pain.

Le ministre Harouna Kaboré reconnaît qu’il y a une augmentation des prix des denrées entrant dans la fabrication du pain et que des concertations sont en cours pour trouver des solutions. Mais cela n’entrainera pas l’augmentation du prix de la baguette chez le consommateur.

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