Commerce: Le Scimpex se mue en CIDEF

Commerce: Le Scimpex se mue en CIDEF

Le Syndicat des commerçants importateurs et exportateurs du Burkina Faso (scimpex) a tenu son assemblée générale mixte (extraordinaire et ordinaire), le jeudi 30 novembre 2017, à la Maison de l’entreprise, à Ouagadougou. Cette assemblée avait pour objet, l’adoption de nouveaux statuts et règlement intérieur, qui visent à mettre en place une organisation patronale, plus adaptée aux changements socioéconomiques et politiques survenus dans le pays en lieu et place du syndicat. C’est ainsi qu’à l’unanimité, les membres de ce syndicat de commerçants ont donné leur quitus, pour concrétiser la naissance de la nouvelle association, dénommée Conseil interprofessionnel des entreprises du Burkina Faso (CIDEF), remplaçant ainsi le Scimpex avec pour président, Lassiné Diawara.

Désormais, on ne parlera plus de syndicat chez les commerçants importateurs et exportateurs, mais plutôt d’un Conseil interprofessionnel des entreprises du Burkina Faso (CIDEF). C’est ce qu’en a décidé l’assemblée générale du Scimpex tenue le jeudi 30 novembre 2017, à la Maison de l’entreprise à Ouagadougou, et c’est à l’unanimité que les membres du Scimpex ont approuvé la naissance de cette nouvelle association par l’adoption de nouveaux statuts et règlement intérieur.
Selon le rapport du bureau à l’assemblée générale mixte sur la transformation du Scimpex, il était nécessaire de revisiter, aussi bien le fonctionnement du Scimpex que de procéder au changement de l’appellation «syndicat» en déphasage avec les ambitions des membres qui souhaitent offrir une nouvelle impulsion à l’association qui compte de nos jours, des adhérents de divers secteurs d’activités allant du commerce, de l’industrie, des services aux professions libérales. C’est dans cette optique que les membres du bureau ont estimé que le moment était venu de faire, le toilettage des anciens textes, de moderniser l’association pour en faire non seulement un outil plus efficace de défense de leurs intérêts, mais aussi, un instrument de contribution à l’amélioration de l’environnement des affaires au Burkina Faso, relevant davantage de préoccupations patronales que de la seule défense d’activités d’import-export comme cela a été le cas à la création du Scimpex, le 5 Juin 1959, à Bobo-Dioulasso. Cette nouvelle structure qui a pris la dénomination de Conseil interprofessionnel des entreprises du Burkina Faso (CIDEF), prend en compte les mutations socioéconomiques et politiques survenues dans le pays et est constituée d’un conseil d’administration composé de treize (13) membres, avec pour président Lassiné Diawara, de trois (3) conseillers et de huit (8) présidents de commissions. A l’issue de l’assemblée générale, le président du conseil d’administration du Conseil interprofessionnel des entreprises du Burkina Faso (CIDEF), Lassiné Diawara, a laissé entendre que la création de cette nouvelle structure était devenue opportune. En effet, affirme-t-il :  «Le Scimpex est sorti de son champ traditionnel qui était le collector pour l’adhésion d’industriels, des professions libérales, donc, on ne pouvait plus continuer à dire que c’était seulement un syndicat d’importateurs et d’exportateurs d’une part et d’autre part, un syndicat, car la création du syndicat se justifiait pendant la colonisation, car ayant des intérêts à défendre vis-à-vis de l’administration. Nous sommes devenu un patronat avec des préoccupations de patrons et nos rapports avec le gouvernement ne sont pas des rapports de revendication, mais de poser des problèmes réels, pour avoir un partenariat avec ce gouvernement, mais également, être un conseil pour que le secteur privé qui est le moteur de la croissance économique puisse apporter son avis». Par ailleurs, il renchérit qu’ils ont un rôle d’interface à jouer avec l’Etat et tout cela nécessitait qu’ils sortent du champ réducteur du Scimpex, pour devenir une vraie organisation patronale dynamique. Aux dires de M. Diawara, ce qui va changer dans cette nouvelle configuration, c’est leur capacité à dire maintenant qu’ils sont un patronat qui tient à être un interlocuteur privilégié du gouvernement et de participer à tout ce qui est dialogue tripartite entre le gouvernement, les travailleurs et les patrons. Et le fait qu’ils soient interprofessionnels change la perception qu’on avait du Scimpex devenu patronat : «Des patrons syndicalistes, c’était assez anachronique et ne correspondait pas à aucune réalité». Il poursuit que pour donner une impulsion réelle à leur action, il est prévu la mise en place d’un Secrétariat permanent (SP) pour un suivi quotidien et une gestion de leur administration, et une participation plus efficiente. Avant de clore son propos, le désormais président du CIDEF a tenu à préciser que leur association n’entend pas se substituer au Conseil national du patronat burkinabè : «Pour nous, il ne s’agit pas de la création d’une autre personne morale, c’est une association qui se transforme. Le patronat burkinabè regroupe, aussi bien des membres individuels que des associations professionnelles et à cet titre, le CIDEF est membre du patronat et en ma qualité de président du CIDEF, je suis aussi le 3e vice-président du Conseil national du patronat». Donc, nous venons par cette transformation renforcer davantage, plutôt que de nous substituer, a conclu Lassiné Diawara.

Boureima SAWADOGO

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