Déposée le 24mars 2024, l’accusation de complicité de génocide, que le soudan a esté aupres de la Cour internationale de justice contre les Emirats-Arabes Unis, n’a pas prospéré. La CIJ a rejeté la plainte, sous le motif de «manifestement incompétente». Une issue qu’espérait Abu Dhabi et que salue Reem Ketuit, vice-ministre adjoint des Affaires politiques. Pour elle, «cette requête n’aurait jamais dû être intentée».
Au commencement, une accusation de complicité de génocide contre la Communauté Massalit, accusation fondée sur l’aide des FSR du général Hemedti. Pour le Soudan, les sicaires des FSR qui ensanglantent le pays, reçoivent du soutien des EAU. Dans la guerre qui oppose les 2 généraux au Soudan, guerre vieille de 2 ans, on savait que certains parrains sont en arrière-plan. Soufflant le chaud et le froid, essayant la diplomatie et donnant des armes, mais pour le Soudan, les EAU ont contribué à ce génocide.
La décision de la CIJ était attendue, car les EAU en signant le traité de la CIJ en 2005, avaient inséré une clause dite de «réserve», «clause-clef» stipulant qu’il était interdit aux pays de s’attaquer mutuellement devant la CIJ.
L’instance s’est déclarée incompétente, renvoyant le Soudan à mieux se pourvoir par rapport à la Convention de 1948. Hélas, l’article 9 de la clause-clef bat en brèche, cette accusation. Et même si le Soudan peut poursuivre les EAU ailleurs, pour le cas de la CIJ, c’est raté. Il faut reconnaître aussi, que dans la géopolitique actuelle astreindre les EAU devant des instances judiciaires supranationales paraissait improbable. Reste que le Soudan a marqué le coup, et a encore jeté une lumière crue sur cette sale guerre qui perdure, avec son lot de victimes et de catastrophe humanitaire.
La REDATION
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