Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé hier jeudi 31 janvier 2019 à la direction générale des douanes avec l’appui de la Direction générale des impôts (DGI), un atelier national sur la fiscalité applicable aux médias et à la mise en œuvre de la facture normalisée. Objectif, parvenir à une approche consensuelle, des mesures à suggérer aux autorités pour l’adoption d’une fiscalité adaptée à la situation des entreprises de presse du Burkina Faso.
Hier jeudi 31 janvier 2019 à la direction générale des douanes,le Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé avec l’appui de la Direction générale des impôts (DGI), un atelier national sur la fiscalité applicable aux médias et à la mise en œuvre de la facture normalisée. L’objectif de cette rencontre est d’aboutir à une approche cohérente des mécanismes de la fiscalité des médias au Burkina Faso. Cet atelier regroupant les responsables des médias privés, des organisations professionnelles du secteur des médias, des agences de communication et des acteurs étatiques vise essentiellement à une cohérence des mécanismes de la fiscalité des médias au Burkina Faso. Pour le ministre en charge de la communication, Rémis Fulgance Dandjinou, il est important de réfléchir sur la fiscalité des médias et les possibilités de l’Etat à offrir des éléments importants pour le fonctionnement de la démocratie.
«L’environnement économique dans lequel nous opérons, pour les médias privés ou publics est un environnement extrêmement délicat», a-t-il fait savoir. Pour lui, les populations s’expriment en partie par les médias et une bonne partie de l’information qu’elle soit politique ou sociale est retransmise par les médias. «Dans le respect des conventions que nous avons à l’international nous verrons ce que nous pouvons faire pour les médias», a promis le ministre de la communication.
Selon Mathias Tankoano, président du CSC, dans un contexte où la démocratie devient à l’échelle planétaire un référentiel de la gouvernance politique, les médias jouent un rôle prépondérant dans l’animation de la vie nationale. En effet, souligne-t-il, depuis l’amorce du processus démocratique au Burkina Faso et la libéralisation de l’espace médiatique, de nombreux organes de presse ont été créés.
Cependant, précise-t-il, «les médias privés sont de nos jours confrontés à un ensemble de difficultés liées essentiellement à la faiblesse de leurs ressources budgétaires, des problèmes de professionnalisme et la précarité sociale de leurs personnels». C’est dans le souci de pallier à ces insuffisances, poursuit Mathias Tankoano que l’Etat a pris un certain nombre d’initiatives pour pérenniser les activités de presse, à travers une subvention annuelle en faveur de la presse privée. «Du point de vue de la fiscalité, les presses privées burkinabè subissent des charges qui entravent en partie leur viabilité économique.
Ces charges sont liées aux ressources générales de la fiscalité des entreprises commerciales mais aussi aux redevances payées à l’ARCEPP et au BBDA», explique-t-il. Dans son propos, il laisse entendre que de nos jours, peu d’entreprises de presse privée parviennent à supporter ces taxes fiscales et para-fiscales. Adama Badolo, directeur général des impôts pour sa part, a indiqué que son département sera toujours prêt à accompagner une telle initiative. Aussi, il a rassuré que les préoccupations soulevées au cours de cette rencontre feront l’objet d’une attention particulière et seront transmises aux plus hautes autorités.
Omar SALIA
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