Concertations nationales en Guinée : Les politiques comme mise en bouche

Concertations nationales en Guinée : Les politiques comme mise en bouche

Début hier mardi 14 septembre 2021, des concertations tous azimuts entre la junte militaire au pouvoir en Guinée et les forces vives. Comme annoncé, ce sont les partis et formations politiques qui ont ouvert le bal de ces concertations prévues pour s’étaler sur toute la semaine. Rien de concret n’a été conclu entre le Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD) et les politiques.

 Le caractère inclusif de cette rencontre tenue sous les lambris du mythique Palais du peuple et l’atmosphère qui l’a caractérisé suscitent des motifs de satisfaction. Un huis-clos à la sauce militaire qui aura permis au colonel Doumbouya de rassembler des anciens adversaires que l’on imaginait difficilement sur la même estrade. En ce jour, Lassana Komara, du RPG Arc-en-ciel, Cellou Dalein Diallo de l’UFDG, Sidya Touré, Ousmane Kaba du PADES, tous étaient présents accompagnés de leurs proches collaborateurs pour prendre langue avec les nouveaux maîtres de la Guinée. Au menu de cette  grande première, les contours de la Transition en gestation dans le pays de Sékou Touré.

Face à ces politiques, Mamady Doumbouya a prêché la tolérance, le pardon et la cohésion pour parvenir à une transition inclusive et apaisée. Même si pour l’heure, rien de concret n’a été décidé, il convient de saluer la démarche de la junte militaire. Si l’on s’en tient à l’esprit de ces concertations, chaque état-major politique devra dans les jours à venir faire parvenir un mémorandum aux militaires. Ces documents qui devront contenir la vision de la transition de chaque parti seront alors soumis à l’appréciation du CNRD pour dessiner la feuille de route du processus de la transition. Première journée peu intense mais pleine de promesses pour Doumbouya et ses camarades qui rêvent de «remettre» la Guinée sur les rails et redonner l’espoir à ses filles et fils laissés à eux-mêmes par des politiques et gouvernants peu soucieux de l’intérêt des masses laborieuses.

Ce sont donc des politiques qui inaugurent cette palabre, comme une mise en bouche à cette fringale démocratique, en attendant la suite.

                      

D. Richard SEKONE

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