Conclave Tshisekedi-Kagame au Kenya sur la guerre à Goma : Quelle montagne et quelle souris à Nairobi ?

Conclave Tshisekedi-Kagame au Kenya sur la guerre à Goma : Quelle montagne et quelle souris à Nairobi ?

A Nairobi dans la capitale kenyane, Félix Tshisekedi et Paul Kagame, devraient en principe être face-à-face dans une salle pour parler de la guerre à l’Est de la RD Congo. On imagine que Uhuru Kenyatta, le métronome du processus de Nairobi  a dû déployer un trésor de diplomatie pour rassembler ces 2 chefs d’Etat qui ne veulent plus visiblement se voir même en peinture !

Qu’est-ce que Tshisekedi et Kagame peuvent se dire pour calmer une situation sur le terrain laquelle de l’avis de certains témoins, va vers l’escalade que l’apaisement ?

Le casus belli qui a valu cette poussée d’adrénaline guerrière de la semaine reste, le refus de Kinshasa de négocier directement avec la rébellion du M23, injonction de Kigali qui trouve cette rebuffade intolérable ! «Ligne rouge» pour la RD Congo, principe non négociable pour le Rwanda.

Que faire pour aboutir à un compromis un aggiornamento nécessaire à l’heure où la Communauté internationale se fend certes de communiqués, s’apparentant à des incantations, sans réelle prise de décision réelle ? A New-York, on a planché sur cette guerre FARC-Wazalendo contre M23-soldats rwandais. A Bruxelles également, les ministres des Affaires étrangères des 27, ont abordé le sujet, avec tact tout en restant dans une sorte de neutralité confortable. L’UA quant à elle, joue au funambule.

Alors, quelle montagne et quelle souris à Nairobi ? La montagne va-t-elle accoucher de quoi ? Le terrain commandant la manœuvre, la situation à Goma pèsera lourdement dans la rencontre Tshisekedi-Kagame. Et les informations pelliculaires, font état au mieux d’un encerclement de la capitale de cette région du Nord-Kivu, au pire d’une prise de Goma ou des pans de la ville par le M23 soutenu par des soldats du pays des mille collines. Même s’il y a des poches de résistance !

L’onde de choc, ce sont les ambassades de France, des USA, de la Belgique et du  Rwanda. Celle de la France a même été incendiée.

Avec cette donnée, Kagame est plus à l’aise pour dialoguer ! D’autant qu’à l’inverse de 2012 où le M23 porté à bout de bras par le Rwanda avait occupé Goma, année au cours de laquelle, les USA avaient donné de la voix pour qu’il se retire, en 2025, avec l’avènement de Donald Trump, Kagame peut s’ériger en Bismark de la région.

Cette équipée sur Goma d’ailleurs trouve ses motifs dans le refus de Kinshasa de prendre langue avec le M23, mais aussi, dans la volonté de puissance de Kagame avec sa redoutable armée !

Géopolitique favorable, il faudra plus que des mots pour que le M23 desserre son étau sur Goma, comme en 2013 ! On revient donc aux fondamentaux du processus de Luanda :

Retrait du M23 du territoire congolais.

Cantonnement des Wazalendo-VDP.

Cessation de l’activisme meurtrière des FDLR.

Qui pour contraindre ces protagonistes à respecter un cessez-le-feu pérenne ? Les USA, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, et même les pays de la SADC pourront-ils peser dans ce conflit ? En attendant, on dénombre une vingtaine de tués et près de 400 blessés à Goma, des hopitaux au bord de l’AVC hospitalier un exode massif des déplacés, un départ du personnel de la MONUSCO, qui semble être entrée dans la guerre. Et attendons les résultats de l’aparté présidentiel de Nairobi !

La REDACTION

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