Khalifa Sall aura donc à passer encore 4 annnées en prison déduction faite des 1 an qu’il a déjàpurgé puisqu’il a été condamné à 5 ans de prison par la justice sénégalaise. Aura t-il le meme destin qu’Abdoulaye Wade ou d’un Idrissa Seck deux betes de la faune politique qui avaient pris également un tiket aller simple pour la prison de Rebeuss ?
Le premier fondateur du PDS , pendant des années effectuait de fréquents séjours en prison pour des raisons politiques, embastillements qui l’ont carapace et ajouté des onces de popularité jusqu’à ce jour béni de mars 2000 ou il s’empara du pouvoir suprême.
Le second patron du parti Rewmi dont la mention « né pour être président » figurait sur son site, fit aussi un détour de 7 mois en prison pour une affaire de détournements lors des travaux de sa mairie de Thiès dont il était le maire et n’est pas parvenu à remplacer son ex mentor Wade à la présidence.
Khalifa Sall qui était face à des juges pendant 5 semaines n’a pas pu se disculper totalement, puisque les chefs d’accusation de « faux et usage de faux » et « escroquerie portant sur des fonds publics » d’un montant de 1,8 milliards FCFA, ont été retenu contre lui et il a écopé de 5 années et d’une amende de 5 millions. En, tant que « ordonnateur des dépenses » et pour avoir apposer sa signature sur 110 fausses factures le bourgmestre de Dakar trinque .
Et pourtant ses avocats face à ce qu’ils appellent « absence de preuves » et à une « pratique ancienne » dont Khalifa a hérité , la défense espérait donc l’annulation de la procédure ou la relaxe pour leur client. Meme espérance du coté des milliers de partisans qui avaient crévé l’applaudimètre et qui ont fondu qui en larmes qui en lamentations si ce ne sont pas des évanouissements à l ‘énoncé du verdict par le juge Lamotte.
Car quoiqu’on dise ou qu’on puisse penser,y compris dans le sérail de l’APR /yakaar(parti présidentiel) ou meme de la coalition Benoo Bok yakaar au pouvoir, cette condamnation dégage de fortes effluves politiques.
A preuve les menaces,les déclarations de guerre qui fusaient de la salle d’audience et des phrases du genre « ils lui ont donné une peine de prison pour l’empecher de se présenter à la présidentielle de 2019 » et « le président Macky Sall a instrumentalisé la justice » et surtout la boxe qui a fait place au box ce jour là, sont indicateurs que la conviction qui habite de nombreux Senegalais est que la politique s’est introduite dans le prétoire.
Si ce procès cristallise autant de passion c’est en effet la proximité de la présidentielle et l’etoffe du cèlèbre reprouvé de la mairie qui apparaît aux yeux de beaucoup comme un challenger sérieux face au plus que probable- président Macky Sall.
La question qui turlupine ses ouailles et le microcosme socialiste sénégalais est la suivante : Cette condamnation en première instance ne cadenasse t-elle pas les chances de Khalifa Sall d’etre sur la ligne de départ de la présidentielle de frvrier 2019 ?
Pour certains cela ne fait l’ombre d’aucun doute que les Niébé ( haricots ) sont cuits pour Khalifa car ils voient mal comment avec cette peine il le pourrait meme avec tous les recours possibles,le pouvoir oeuvrera à l’en empêcher.
A moins comme s’accrochent d’autres que khalifa utilise le mois imparti pour interjecter appel ,à moins donc qu’il use de ce temps pour officialiser sa candidature avant épuisement de tous les recours à sa disposition !
Du coup cette massue de première instance n’est donc plus une lourde hypothèque aux ambitions de Khalifa qui avait déjà été oint par les militants comme député le 30 juillet 2017 grace une notoriété acquise en croisant le fer avec un certain Karim Wade pour le poste de ….maire . Avant sue son immunité ne lui soit retirée en novembre.
Rien ne semble donc joué pour Khalifa Sall et 2019 si proche et si quant on est à Rebeuss pourrait ne pas être un échec et le raté politique de sa vie. Peut-etre rêve t-il de rééditer l’exploit de juillet dernier même s’il n’ignore pas que la présidentielle n’est pas la députation et ce procès sera aussi passé par là.
Ahmed Bambara
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