Les récents changements introduits par la France dans la délivrance des visas aux citoyens du Burkina Faso passent mal. Dans une lettre adressée au ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, en date du 27 décembre 2022, le président du Faso, le capitaine Ibrahim a recommandé l’application du principe de réciprocité dans la délivrance des visas. «Par note verbale numéro 2022-0481423 en date du 24 octobre 2022, le consulat général de France à Ouagadougou a fait part au gouvernement burkinabè, à travers votre département et aux Missions diplomatiques et Consulaires et ainsi qu’aux Organisations internationales et interafricaines accréditées au Burkina Faso, des changements qu’il allait introduire à compter du 2 novembre 2022, dans la procédure des demandes de visas pour des passeports diplomatiques et de service», explique la note.
«En conséquence, et par la présente, je vous introduis d’appliquer strictement le principe de réciprocité aux détenteurs des passeports diplomatiques et de service français dans le traitement de leur demande de visas d’entrée au Burkina Faso», recommande le président du Faso.
C’est la première fois que le Burkina Faso adopte une telle attitude vis-à-vis de la France dans ce domaine. Cette décision qui est la résultante des récents changements adoptés par la France pour durcir les conditions d’obtention de visas aux détenteurs des passeports diplomatiques et de service burkinabè. Elle n’est pas sans rappeler celle prise en 2012 par le président sénégalais Abdoulaye Wade vis-à-vis des citoyens français après une décision similaire des autorités de la France.
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