Conférence au sommet du 7e TAC : 4 nouveaux accords paraphés

Conférence au sommet du 7e TAC : 4 nouveaux accords paraphés

Le Président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara et son homologue du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, ont présidé, ce vendredi 27 juillet 2018, à Yamoussoukro, les travaux de la 7e conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso (TAC 7). Les deux chefs d’Etat se sont réjouis du bon fonctionnement du Comité de suivi et d’évaluation du TAC, durant cette décennie de coopération. 4 nouveaux accords ont été signés et concernent la production des œuvres cinématographiques, les modalités pratiques de fonctionnement et d’exécution du Fonds d’appui et de la coopération ivoiro-burkinabè pour la promotion de la femme (FACIBF), le développement numérique et des postes, la promotion de la jeunesse. A la clôture, les deux délégations ont promis de se retrouver en juillet 2019, à Ouagadougou, pour le TAC 8.

La conférence au sommet du TAC 7 s’est tenue à deux jours du dixième anniversaire de cet instrument majeur, créé le 29 juillet 2008. Le président ivoirien, Alassance Ouattara, dans son discours d’ouverture, a souligné que ce Traité, qui est le témoignage du lien fort qui unit nos deux pays, a su s’adapter aux contraintes des différentes époques, donc il y a de quoi être légitimement fiers du chemin parcouru dans la quête inlassable de l’intégration et dans la mise en œuvre des accords, des programmes et des chantiers prioritaires, qui répondent aux préoccupations de nos populations, grâce à une plus grande synergie entre nos deux économies. Il a rappelé que les enjeux de cette 7ème conférence au sommet sont liés à la réalisation des décisions et des directives prises ensemble, à la 6e conférence au sommet, en juillet 2017, à Ouagadougou.

De ce fait, il a relevé quelques avancées notables sur certains projets, notamment :

le projet de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, dont les travaux ont démarré, depuis le 2 octobre 2017 sur la section Yamoussoukro -Tiébissou ;

l’augmentation de la fourniture d’électricité au Burkina Faso, avec pour objectif d’atteindre les 90 MW, avant la fin de cette année;

les efforts consentis sur la question de la fluidité routière sur le corridor Abidjan-Ouagadougou, avec la réalisation du Poste de contrôle juxtaposé (PCJ) de la Léraba, ainsi que l’accroissement de l’efficacité des procédures du commerce et du transit ;

l’opérationnalisation du Fonds d’amitié et de coopération ivoiro-burkinabè pour l’Insertion des jeunes (FACIBIJ), avec le décaissement de 100 millions de FCFA par chacun des Etats, etc.

Toutefois, en dépit de ces faits majeurs, Alassane Ouattara a regretté quelques lenteurs dans la mise en œuvre de certains projets. Il s’est agi particulièrement, du projet de réhabilitation de la ligne du chemin de fer Abidjan-Kaya et son prolongement jusqu’à Tambao, ainsi que les travaux devant aboutir à la matérialisation de la frontière et la gestion des personnes évacuées du mont Péko.

«Les progrès remarquables accomplis ensemble, dans le cadre du TAC, ainsi que les opportunités que nos économies offrent aujourd’hui à notre jeunesse, ne doivent pas nous faire oublier la situation sécuritaire préoccupante de notre région et la menace qu’elle fait peser sur nos acquis», a souligné le chef de l’Etat ivoirien. Il a donc recommandé que la sécurité devienne une priorité de l’agenda commun, en renforçant notamment, la coopération en matière d’échange d’informations et de renseignements, afin de garantir la paix et la sécurité aux populations.

Enfin, le Président de la République a affirmé que la prochaine décennie du TAC devra être celle de l’affirmation dans nos pays, des valeurs indispensables à la construction de nations prospères et stables, et celle de l’enracinement de la démocratie, tout en la consacrant également à notre jeunesse et à la création d’opportunités dont elle a besoin pour être plus performante et mieux préparée aux défis de son temps.

Le chef de la délégation burkinabè, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, s’est lui aussi félicité des résultats satisfaisants engrangés depuis l’avènement du Traité, moteur de la coopération bilatérale, en dépit de quelques difficultés qui ont jalonné son parcours. Le président Kaboré a malgré cela, recommandé de mettre en place des mécanismes opérationnels pour diligenter la mise en œuvre des projets structurants qui contribueront aux actions de développement de nos pays. A propos de la situation sécuritaire, il a, tout comme son homologue ivoirien, recommandé des actions concertées pour plus d’efficacité. «Le Burkina Faso jouera pleinement sa partition pour l’aboutissement et la consolidation des engagements pris dans le cadre du TAC», a-t-il assuré.

Après la cérémonie d’ouverture, les deux chefs d’Etat ont présidé le conseil des ministres conjoint et la signature de quatre accords portant sur la production des œuvres cinématographiques, les modalités pratiques de fonctionnement et d’exécution du Fonds d’appui et de la coopération ivoiro-burkinabè pour la promotion de la femme (FACIBF), le développement numérique et des postes, la promotion de la jeunesse. A la fin des travaux, les deux délégations ont promis de se retrouver en juillet 2019, à Ouagadougou, pour la 8e conférence au sommet des chefs d’Etat du Traité d’amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la République de Côte d’ivoire.

Aline Ariane BAMOUNI

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