Conférence de Berlin sur la Libye : Enième pensum pour l’ONU ?

Conférence de Berlin sur la Libye : Enième pensum pour l’ONU ?

Le mort-né se sent de loin. L’échec de la médiation russo-turque augure déjà ce que sera la réunion internationale onusienne de Berlin consacrée à la recherche d’une paix en Libye.

 

En effet, le cessez-le-feu s’avère ne même pas être un feu de paille, puisqu’il n’a pas existé sur papier, l’un des principaux protagonistes Haftar en l’occurrence, ayant fait volte-face, torpillant ainsi une des chances d’obtenir une trêve.

Alors si l’organisation mondiale persiste à maintenir cette conférence, c’est qu’elle espère que d’abord les 2 duellistes daigneront faire le déplacement, ce qui n’est toujours pas gagné en tout cas, jusqu’à la date du 16 janvier, le maître de l’Est libyen n’a pas encore dit OK, seul encore Sarraj a déjà donné son accord. Ce qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler le conclave de Moscou où le premier ministre Sarraj a signé, pas son ennemi Haftar.

Alors Berlin, rendez-vous de la dernière chance ? Même pas ! Sauf miracle, on voit comment en l’espace d’une semaine, après la déconvenue diplomatique de Moscou, pourrait se muer à Berlin en une réussite, c’est-à-dire l’obtention d’un cessez-le-feu.

On est enclin à le croire d’autant que si sur les lèvres, on chante le cantique de la paix, sur le terrain, c’est bien la guerre qui est une réalité. A commencer par le bellicisme affiché de la Turquie, qui soutient à bout de bras, le patron du GNA, et qui met en garde Haftar contre toute attaque de Tripoli.

Le sort de Berlin semble déjà scellé, par aussi ce faux-fuyant de l’embargo sur les armes.

D’abord, chacun sait tous les alliés affichés ou non de Haftar lui ont fourni des armes et de la logistique, et c’est surtout Sarraj qui est en quête de matériels de guerre.

Ensuite, les embargos sont faits pour être violés, car secteur très lucratif avec des lobbies très puissants, et surtout dans un pays tel que la Libye, un tel embargo n’est pas un obstacle insurmontable !

Si tant qu’à faire l’UE, les Arabes, les Russes, les Egyptiens, les Turcs, les Français, … peuvent toujours se retrouver à Berlin, c’est toujours bon d’essayer d’éteindre l’incendie libyen, mais les calculs d’apothicaire qui animent les responsables politiques, et la situation sur le terrain, penchent pour un pessimisme justifié.

Berlin risque d’être encore un pensum pour l’ONU, et tous ceux qui grenouillent pour l’ex-Jamahiriya arabe !

La REDACTION

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