Conférence internationale pour la stabilité en Libye : Que peut-on attendre de ce conclave ?

Conférence internationale pour la stabilité en Libye : Que peut-on attendre de ce conclave ?

L’initiative est du ministère libyen des Affaires étrangères et vise à donner une chance au retour de la paix et de la stabilité dans ce pays en proie à un chaos indescriptible depuis une décennie. Le format consiste à réunir une trentaine de délégations autour du gouvernement de Tripoli pour réfléchir sur les thérapies à appliquer au cas de ce grand malade.

 Sont attendus à ce conclave, la France représentée par son chef de la diplomatie, Jean Yves-Le Drian, le numéro deux de la diplomatie turque, plusieurs représentants des pays voisins de l’ex-Cyrénaïque, (Egypte, Tunisie, Algérie, Tchad et Soudan). Au chapitre des organisations internationales, le tableau est tout aussi bien garni, l’ONU, l’UE, l’UA, la Ligue Arabe. Ensemble, ces invités à cette conférence, grande première depuis la mort du guide de la Jamahiriya, Mouammar Kadhafi  en octobre 2011, devront prendre l’engagement solennel de soutenir la transition en cours dans ce pays où règne le chaos et soumis à l’action des bandes armées qui font désormais la loi. Au menu de cette conférence, trois sujets cruciaux, la sécurité, la tenue de l’élection présidentielle et la relance économique par le biais du dégel des actifs libyens à l’étranger estimés à 170 milliards depuis 2011.

En clair, il s’agit de favoriser le retour de la sécurité dans cette pétaudière qui vit au rythme de simulacre de cessez-le-feu signés et violés à plusieurs reprises par les belligérants. Le dernier en date signé en octobre 2020, semble jusque-là tenir la route, mais suffit-il pour garantir un scrutin apaisé ? Nul ne saurait le dire avec certitude, car c’est peu de dire que les forces en présence sont animées d’un grand antagonisme qui pousse au pessimisme. Sans jouer les oiseaux de mauvais augure, la tenue de cette conférence qui semble avoir laissé en rade des acteurs majeurs du conflit libyen n’emballe pas réellement les observateurs les plus avisés. La question que l’on peut se poser, c’est l’absence de la Russie, des Etats-Unis dans cet aréopage de participants. Peut-on aujourd’hui trouver une solution à cette crise sans associer ces acteurs aux discussions ?

Mais il convient tout de même de féliciter l’initiative d’organiser cette conférence, qui en soit, constitue un pas de géant pour le gouvernement de Transition car il s’agit d’un bon début. Il revient aux invités de poser les vraies questions et trouver la meilleure thérapie pour ce pays malade dans tous les sens, qu’il faut impérativement sauver. Les espoirs sont certes minces, mais de cette conférence pourraient se dégager des sillons à même d’apporter des solutions durables à l’instabilité politique en Libye.

La rédaction

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