Conférence nationale, référendum, IIe République en Algérie : Trouvez l’intrigue !

Conférence nationale, référendum, IIe République en Algérie : Trouvez l’intrigue !

Conférence nationale, référendum, IIe République, Ramtane Lamamra, a esquissé ce que sera le long chemin, qui conduira l’Algérie jusqu’à des élections démocratiques, censées remplacer le système Bouteflika vomi par une rue qui ne cesse de se bonder de monde anti-5e mandat et même terminaison du 4e.

En répétant ce que le pensionnaire de Zeralda a couché sur sa correspondance le 11 mars dernier, le vice-PM, entérine un coup fourré, qu’on sent en plein nez.

C’est clair pour de nombreux Algériens. Il y a anguille sous roche. Quelque chose de pas très net trottine la voûte à intelligence du président Abdelaziz Bouteflika. Cette transition maquillée sous les traits d’une conférence nationale qui aura dans ses besaces des réformes «profondes» pour remettre l’Algérie sur les rails de la bonne gouvernance alors qu’elle boute hors de vue la présidentielle avec ses grosses godasses aux semelles floues, ne rassure pas du tout.

Le gant semble doux et caressant. Mais il est porté par la même main d’étain que les compatriotes d’Abdelaziz Bouteflika combattent depuis près d’un mois.

En réalité, cette démarche du clan Boutef rappelle un certain territoire sahélien logé entre la Côte d’Ivoire et le Bénin un certain mois d’octobre 2014. Face à la rue vrombissante et menaçante, le président acculé à la porte de sortie de l’Histoire avait marmonné et promis l’ouverture de la fameuse transition et d’assises nationales qui devraient redéfinir les règles de la vie démocratique dans ce «Pays des hommes intègres». Mais l’expression «il est trop tard» avait été la réponse cinglante qui avait été assénée au capitaine Blaise Compaoré, le contraignant alors à s’éclipser et a abandonné un mandat présidentiel qu’il n’avait pas terminé et qu’il avait rêvé de prolonger.

La belle proposition de Boutef aurait brillé de mille feux il y a un an ou juste après sa réélection. Les Algériens auraient été peut-être plus enclins à bavarder et à accepter plus facilement cette proposition.

Mais lorsque ce lest est lâché à ce moment précis où le clan a les poumons comprimés dans la fronde populaire, il n’est pas exagéré de croire qu’il s’agit d’un coup d’essai pour essayer de semer la zizanie au sein des manifestants. On entend déjà des bruits contradictoires quant à l’opportunité de prendre le ticket ou pas vers la destination «conférence nationale».

Qu’est-ce qui prouve que le régime dos au mur n’essaie pas de gagner du temps, de flirter avec le dilatoire, le temps de savoir quelle aspérité trouver pour s’accrocher et se redonner de l’élan et l’allant. La personnalité dite indépendante qui doit diriger cette transition ne serait-elle pas liée et menottée au clan au pouvoir par un long mais invisible et solide cordon ombilical de manœuvre et de manipulation ? Nul n’est besoin d’être un charlatan pour deviner qu’il n’est pas dans les plans des dirigeants du moment de débarrasser aussi facilement le plancher. Du reste, permettre cette proposition, c’est prolonger de fait le mandat du président algérien et rien n’exclut que cette transition n’inscrit dans les calendes de son échéance de vie, 12 nouveaux mois, voire plus. Désormais, c’est non seulement, un pouvoir qui va alterner calinothérapie et menace et aura en face, une Algérie en marche contre ce «glissement» au forceps que tente de donner Boutef.

Comme nous l’écrivons dans notre édito d’hier c’est bien 2 kamikazes de la République Lamamra et Nourreddine que Boutef a envoyés au casse-pipe transitionnel. Réussiront-ils ?

Néanmoins, les bruits qui fourmillent dans les rangs des anciens soutiens du président Bouteflika, de même que des partis politiques ne présagent de rien de bon, en tout cas, par des baumes protecteurs mais plutôt des clous d’acier, pour ce nouveau projet de parachute d’un régime en chute libre.

Ahmed BAMBARA

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