Conflit en Casamance : Macky Sall veut finir le travail de ses prédécesseurs

Conflit en Casamance : Macky Sall veut finir le travail de ses prédécesseurs

C’est l’un des plus vieux conflits du continent noir. La guerre en Casamance, connait depuis quelques jours un regain de tensions. Et ce sont les témoignages des populations civiles qui ont fini par ébruiter ce qui ressemble à une guerre silencieuse de l’armée sénégalaise  contre des bandes armées non contrôlées du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).

En effet, après plusieurs jours de silence, l’armée a fini par reconnaître officiellement qu’elle y mène une opération de nettoyage dans cette région méridionale, voisine de la Gambie  (au Nord) et de la Guinée –Bissau (au Sud).

Après près de deux semaines d’offensive, et appuyée par des militaires Bissau-guinéens, l’armée sénégalaise a affirmé avoir récupéré trois bases appartenant aux rebelles indépendantistes. Par ailleurs, plusieurs armes dont des mortiers, lance-roquettes, fusils et motos ont été saisies.

Selon les autorités sénégalaises, ces interventions militaires visent aussi à faciliter la réinstallation des populations encouragées par le gouvernement du président Macky Sall. L’opération en cours, menée avec le soutien de la Guinée-Bissau voisine, entend officiellement «neutraliser les éléments armés qui ont pris refuge» en Casamance et s’y livrent à «des exactions contre les populations», a indiqué l’armée dans un communiqué le 28 janvier, et «poursuivre l’accompagnement sécuritaire du retour des populations déplacées».

A travers cette guerre qui se mène en sourdine, le chef de l’Etat sénégalais entend mettre fin aux activités des groupes armés issus de l’éclatement du MFDC qui n’est plus que l’ombre de lui-même. En clair,  Macky Sall veut finir une guerre qui a survécu à tous ses prédécesseurs au palais de la République. Les victoires engrangées depuis le début de ces opérations indiquent qu’il est sur le bon chemin, mais doit se garder de crier victoire avant l’heure.

Aujourd’hui, le moins que l’on puisse dire, c’est que le MFDC a perdu de sa superbe et pourrait même être assimilé à une coquille vide, dont la capacité de nuisance a été érodée par le temps.

Le mouvement  que dirigeait l’Abbé  Augustin Diamacoune Senghor prédécesseur de Salif Sadio n’est plus le même aujourd’hui. Quarante ans après sa création, le MFDC n’a plus les moyens ni les soutiens nécessaires pour raviver la flamme indépendantiste dans le cœur de nombreux Casamançais. Après tant d’années de lutte et de sacrifices, le pessimisme a fini par prendre le pas sur l’optimisme à une cause galvaudée par ses principaux leaders. C’est donc une opportunité que Dakar doit vaille que vaille saisir pour donner le coup de grâce à ce mouvement qui a perdu de sa verve.

La rédaction

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