Congédiement du ministre des Affaires étrangères malgache : Victime collatérale et bouc émissaire de Rajoelina ?

Congédiement du ministre des Affaires étrangères malgache : Victime collatérale et bouc émissaire de Rajoelina ?

 Nul ne doute actuellement, la guerre Russie-Ukraine a un impact au propre comme au figuré sur le continent et la Grande île. Dès les premières semaines, il y a eu les raisons bassement alimentaires. L’Ukraine grande productrice de blé, son attaque a fait grimper le prix du pain en Afrique. Il aura fallu de nombreux chassés croisés diplomatiques pour que les bateaux dont les cales sont remplies de ce blé puissent quitter les eaux baltiques pour l’Afrique (Ethiopie). Et que dire des hydrocarbures qui ont connu des valses de prix à la hausse aussi à cause de cette guerre.

Sur le plan politique et diplomatique, cette guerre Russie-Ukraine a exacerbé aussi le Soft Power russe en Afrique. Particulièrement au  Sahel tenaillé par un terrorisme interminable, Cette région, en proie aux incursions répétées des hordes de terroristes, a vu le Mali particulièrement touché, tombé dans les bras de la Russie (officieuse) via La société privée Wagner, pour en finir avec les katibas. Deux coups d’Etat et une grosse bagarre avec la France dont l’opération Barkhane accusée d’incompétence et poussée hors-sol, et voilà les éléments de Wagner au Mali, sans qu’on ne sache vraiment si la situation sécuritaire a changé.

Le Burkina Faso guigne-t-il aussi Wagner ? En tout cas, le pays des hommes intègres est à son deuxième putsch en 8 mois, des drapeaux russes poussent et des slogans «A Bas la France !», aussi font recette. Un affrontement Russo-France-Occident s’est transposé aux Nations unies lors du vote sur les annexions des territoires ukrainiens» par la Russie. Ainsi en est-il de Madagascar dont le ministre des Affaires étrangères, Richard Randriamandranto a été congédié après avoir voté en faveur de la résolution condamnant ces annexions. A l’évidence, ce n’était pas la position de la Grande île. Mais difficile d’imaginer aussi que le chef de la diplomatie ait pris sur lui cette décision gravissime sans s’en référer à son patron Rajoelina. Sur ce point d’ailleurs, l’intéressé reste taiseux tout dirait-il que l’histoire jugera. Remplacé au pied levé par le ministre de la Défense, il est une des victimes collatérales de cette guerre Russie-Ukraine et Russie-Occident (OTAN). Les régimes militaires récents et même les présidents civils solidement assis, savent qu’il y aura un avant et un après guerre Russie-Ukraine. Et Richard ne sera sans doute pas la seule victime. Il n’est pas rare d’entendre par exemple que dans les pays qui ont connu de récents putschs, il y a souvent les pro-Russes et les pro-Français. Soft power ou pas, la Russie est aujourd’hui au cœur d’une géopolitique qui déteint sur le continent.

La REDACTION

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