La RD Congo fait encore parler d’elle, consécutivement à la frénésie mandataire de l’ex-président Joseph Kabila. Comme on le sait, Joseph Kabila aurait préempté 140 millions de dollars des caisses de l’Etat via une ingénierie financière bien élaborée mais moins huilée comme celle de Bernard Madoff.
Alors que cette mal-gouvernance, que disons-nous, ce grave crime économique révélée par Congo Hold-up est sous les feux de la rampe, c’est la désignation de Denis Kadima comme président de la CENI envers et contre les avis des Eglises catholique et protestante qui ravive l’instabilité politique du Congo. Pour être crédibles, les élections doivent toujours être organisées par des structures consensuelles.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette CENI qui a servi avec d’autres structures de vaches à lait sous Kabila-fils, suscite convoitise, calcul et éruption sociale.
Dans ces conditions, Denis Kadima pourra-t-il organiser des élections crédibles en 2023 ? Il est permis d’en douter. Même quand en Afrique, les élections sont organisées sous les oripeaux de la transparence, parfois attestées par les observateurs internationaux, elles font régulièrement l’objet de contestations.
Les manifestations organisées hier contre la désignation de Denis Kadima sont déjà, à tout le moins, un mauvais présage.
En tout cas des manifestations sont encore prévues et il est fort à craindre que les futures élections se déroulent dans un contexte chaotique. Assurément, les dirigeants africains n’ont pas pitié de leurs peuples. En plus des gabegies financières qui entravent l’accélération des processus de développement, ils se paient le luxe de menacer d’installer leur pays dans de graves instabilités institutionnelles.
«A quand l’Afrique» ? Comme s’interrogerait encore le célèbre historien Joseph Ki-Zerbo.
La REDACTION
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