Congrès ordinaire de la CMBF : L’évènement bloqué par Saran Sérémé selon Rasmane Sana

Congrès ordinaire de la CMBF : L’évènement bloqué par Saran Sérémé selon Rasmane Sana

 

La Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF), avec à sa tête El Hadj Abdoul Rasmané Sana, a animé une conférence de presse au cours de laquelle, elle a donné sa lecture d’une démarche du médiateur du Faso sur la question du renouvellement des instances de la communauté. L’objectif était de tenir l’opinion nationale et internationale de l’immixtion du médiateur du Faso, Saran Sérémé sur la tenue du congrès pour l’élection du prochain président de la CMBF. C’était le samedi 13 mars 2021 à Ouagadougou.

 

La CMBF était secouée par une crise interne de leadership qui a connu quelques temps après un apaisement entre les protagonistes, le 11 septembre 2020, sous l’égide du médiateur du Faso, Saran Sérémé/Séré. Cette entente retrouvée, de l’avis de la CMBF, «ouvrait donc la voie à l’organisation d’un congrès ordinaire de présentation de bilan du mandat et l’élection d’une nouvelle équipe dirigeante de la communauté». Cependant, ce congrès peine à se tenir et serait, selon les dires du président de la CMBF, El Hadji Abdoul Rasmané Sana, bloqué par des démarches contradictoires du médiateur du Faso.

 

«Grande fut notre surprise de constater que Madame le médiateur du Faso rencontre des acteurs et personnalités politiques dans l’optique de trouver une personne pour organiser et diriger une transition à la CMBF», confie le secrétaire permanent de la CMBF, Abdoul Aziz Rouamba. C’est pourquoi, l’ex-président de la communauté musulmane, Abdoul Rasmané Sana dont le mandat a pris fin en juin 2020, dit vouloir prendre à témoin l’opinion nationale et internationale qu’ils ne sont pas impliqués de près ni de loin dans de telles démarches qu’entreprend le médiateur du Faso et qui pourraient mettre en péril les acquis de la CMBF.

 

Et d’indiquer : «à notre connaissance ni les textes encadrants les associations au Burkina Faso, ni ceux de la CMBF n’autorisent l’immixtion d’un responsable d’institution dans les affaires internes d’une association sans son accord». En outre, il a rappelé que l’organisation et le fonctionnement de la CMBF sont régis par des textes qui font du congrès ordinaire un passage obligé pour le renouvellement des instances au terme du mandat. Et de préciser que ce sont les membres qui désignent et qui élisent les candidats aux différents postes selon une procédure arrêtée d’avance de commun accord. «Alors, ce que nous voulons c’est qu’on convoque les différentes représentations musulmanes des 45 provinces à un congrès qu’on puisse choisir ensemble celui-là qui va conduire la CMBF», a suggéré le président sortant de la CMBF, Rasmané Sana.

Omar SALIA

 

 

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR