Conseil économique et social : Moïse Napon au rapport chez le PM

Conseil économique et social : Moïse Napon au rapport chez le PM

Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a reçu en audience, une délégation du Conseil économique et social (CES), conduite par son premier responsable, Moïse Napon, le lundi 22 janvier 2018. Pour le président du CES, cette visite vise à présenter au chef du gouvernement, les vœux de paix et de santé pour la nouvelle année, mais aussi, faire le bilan de leurs activités.

Le chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba a accordé une audience ce lundi 22 janvier 2018, à une délégation du Conseil économique et social (CES) avec à sa tête le président, Moïse Napon. Après les échanges, le premier responsable du CES a justifié leur présence par le fait qu’ils sont venus souhaiter la bonne année au Premier ministre comme ils le font, chaque nouvel an, aux premiers responsables du pays.  C’est aussi pour eux, une occasion de faire le bilan de leurs activités. Et en parlant d’activités, Moïse Napon explique que le CES a entrepris cette année, plusieurs activités dont la première a été deux sessions, un forum et également la préparation de son rapport, afin de relancer et rendre plus compétitive l’économie burkinabè. «Je crois que vous avez connaissance de notre pays, qui a traversé beaucoup de problèmes : l’insurrection, le coup d’Etat manqué, les attaques terroristes, a perdu un peu de son activité économique et donc, il fallait relancer et rendre cette économie compétitive», a-t-il dit. Il poursuit que la seconde activité a concerné les lotissements et les habitations décentes. A ce propos, il soutient que cette activité leur a permis d’aller sur le terrain et de regarder un peu ce qui se passe dans le pays, particulièrement dans la capitale. «Nous avons vu que dans plusieurs endroits, là où il y a des habitations anarchiques, cela ne donne pas l’aspect de ville à notre capitale. Nous avons eu l’occasion de discuter avec les uns et les autres et nous avons vu aussi, que dans les zones où il y a des habitations anarchiques, il y a pas mal de maladies, d’incompréhensions, de difficultés», Pour lui, cela est dû au fait que la terre est devenue la chose la plus convoitée par les habitants, parce que chacun veut son lopin de terre, chacun veut avoir sa maison, ce qui ne permet pas à tout le monde de se loger. A l’en croire, Ouagadougou s’est étendue parce que chacun veut avoir son logement personnel, ce qui  pour lui, n’est pas possible. Et pour que les villes deviennent vraiment des zones urbaines avec tous les aspects et toute la beauté que cela requiert, des recommandations ont été faites à l’autorité. Entre autres recommandations, le président de l’institution préconise que les uns et les autres revoient leurs ambitions et qu’ils acceptent d’avoir, non pas des propriétés, mais des logements décents. En clair, il propose de construire des maisons en hauteur, ce qui permettra de gagner de l’espace. «Il va falloir donc accepter de vivre tôt ou tard, dans des appartements», a-t-il lâché. En ce qui concerne la sécurité, Moïse Napon pense qu’elle incombe à tous. Il a invité les populations à travailler dans le sens d’établir la sécurité, là où elles vivent. De même, pour un meilleur fonctionnement des fonds nationaux qui ont été mis en place pour encourager le développement des emplois, Moïse Napon affirme que des analyses ont été faites, afin de comprendre les problèmes et par la suite, de faire des recommandations au profit de ceux qui y sont impliqués, en particulier le gouvernement. En retour, M. Napon fait savoir que le Premier ministre, leur a prodigué des conseils. Il les a conseillés de travailler dans un esprit à encourager les populations à avoir une vision haute de la nation.

«Notre pays doit être considéré sans égoïsme, c’est important que nous comprenions que le pays n’appartient pas qu’à nous, le pays appartient à nos enfants, à nos arrière-petits-enfants et nous devons le préserver, travailler de manière à ce que ce pays soit un pays où il fait bon vivre, où tous les citoyens vivent dans une certaine cohésion, dans la paix et où tout le monde travaille à ce que le pays sorte de l’Etat de pauvreté dans lequel il se trouve», a-t-il préconisé. Le président du CES informe que c’est un combat auquel le premier ministre invite tout le monde. «Il y a certes, des choses qui ne vont pas, mais on peut se donner la main pour construire le pays», a-t-il renchéri. 

Pélagie OUEDRAOGO et Vincent Sawadogo

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR