C’est un nouveau décret qui vient corriger le précèdent qui avait tordu le cou à la loi en la matière et annulé par le tribunal administratif il y a quelques semaines.
Le Conseil supérieur de la communication (CSC), englué dans une impasse depuis l’arrestation et l’incarcération de sa présidente, Nathalie Somé, accusée de «malversations financières», sera désormais dirigé par le vice-président, chargé d’assurer l’intérim du poste comme le veulent les textes de l’institution de régulation des médias. Dans ce décret, on peut lire ceci : «J’ai l’honneur de vous informer qu’au terme de l’arrêté N° 2017-027/PRES/CAB du 14 décembre 2017, Son Excellence Monsieur le Président du Faso a confié l’intérim de la présidence du Conseil supérieur de la communication au Vice-président qui assure désormais la plénitude des attributions de la fonction». Selon le texte, la prise de cet arrêté se justifie «par l’empêchement actuel de Mme Nathalie Somé à exercer ses fonctions de présidente du Conseil supérieur de la communication du fait de sa détention préventive à la MACO».
Pour finir, le décret nourrit l’espoir de voir la tutelle institutionnelle des médias, sentinelles par excellence de l’ancrage de la démocratie de la bonne gouvernance et de l’information des citoyens, sortir de cet inconfort qui remettait gravement en cause sa légitimité sociale. «La situation que vient de vivre le Conseil supérieur de la communication, les leçons à tirer à tous égards et les nouvelles approches de la régulation feront l’objet d’un diagnostic sans complaisance, largement partagé avec vous dans des cadres appropriés», conclut le texte.
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