COP 27 à Charm El-Cheikh: pour le Bassin du Congo, Arlette claque la porte

COP 27 à Charm El-Cheikh: pour le Bassin du Congo, Arlette claque la porte

Une personnalité a fortiori, une ministre qui claque la porte d’une grande
réunion, c’est suffisamment rare pour ne pas être souligné. C’est ce qu’a accompli hier à
Charm-El-Cheikh, la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin
du Congo-Brazza, Arlette Soudan-Nonault, qui a quitté la salle, car a-t-elle estimé les
questions liées au Bassin du fleuve Congo ont tellement été minorées, voire mises dans un
angle mort qu’elle sa présence, et même celle de l’Afrique à ce rendez-vous sur le climat
étaient inutiles.Pour qui connaît cette ex-journaliste, militante au caractère bien trempé, ne
s’étonnerait pas de cette réaction qui est loin d’être épidermique. Ce n’est pas sans raison
qu’elle a hérité du portefeuille de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin
du Congo.Le coup d’éclat est parfait, imparable et fera tache d’huile dans les annales des
COP. Arlette Soudan-Nonault montre la voie ou plutôt le genre trace les sillons, car si les COP
vont se succéder et se ressembler, à quoi bon ?En effet, déjà à la COP26 à Glasgow, les pays
africains ont souhaité «une mise en œuvre des engagements des partenaires du Nord,
notamment le G20 qui est à lui seul responsable des 80% des pollutions mondiales».Ça
tombe bien, ce coup de sang de la balnéaire de Charm-El-Cheikh, sera peut-être regardé à
Bali, en Indonésie où s’est ouvert le sommet du G20, et où les grands pollueurs ont apparemment d’autres chats à fouetter que le climat ?Et pourtant, en prenant rien que
justement le Bassin du fleuve Congo (n’allons pas jusqu’en Amazonie), la Commission climat
du même nom, mise en place en octobre 2017 juste avant la COP23 par la Conférence de
Brazzaville finance climat cette Commission a bien cerné la problématique. Le Bassin bleu
pour le fleuve Congo, ce projet que pilote le président Denis Sassou N’Guesso soulève bien
des questions de cette destruction de poumons africains de l’environnement.Et si Arlette
Soudan-Nonault a eu cette réaction, c’est qu’elle trouve en cette COP27, un crève-cœur
pour les Africains, floués par les promesses non tenues (100 millions de dollars/an) et
agressé par les grands pollueurs alors qu’elle n’en fait rien en matière d’effets de serre.Coup
d’éclat réussi, reste à savoir s’il aura un écho, si au-delà des quelques lignes dans la presse,
des images d’une amazone du climat que la Kenyane Wangara Mathai aurait congratulé,
reste, à savoir s’il y aura un changement des grands pollueurs, bref si ce geste de la ministre
Arlette Soudan-Nonault va porter

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