Côte d’Ivoire : 271 prisonniers libres sur les 800 amnistiés un mois après

Côte d’Ivoire : 271 prisonniers libres sur les 800 amnistiés un mois après

 

La source est formelle, et il s’agit de l’Association des Femmes et Familles des Détenus d’Opinion de Côte d’Ivoire. Dans une déclaration où elle exprime sa gratitude au chef de l’Etat Alassane Ouattara pour l’amnistie accordée à 800 prisonniers, elle invite dans le même temps à se pencher sur le cas de ceux qui croupissent encore en prison.

«À l’occasion de cette adresse à la nation, le chef de l’Etat avait indiqué que cette mesure devait profiter à 800 personnes dont 500 bénéficiaient déjà d’une liberté provisoire. Or, l’AFFDO-CI fait le triste constat que sur 297 personnes en détention, à la date du 6 août 2018, dans 10 prisons reparties sur l’ensemble du territoire national, 30 personnes sont encore retenues dans les liens de la détention.

En effet, après la première vague de libération inaugurée, le 8 août 2018 par Simone Ehivet Gbagbo, ex-première Dame, Lida Kouassi Moise, Assao Adou, Tcheidé Jean Gervais et Souleymane Kamaraté, une seconde vague a suivi le 10 août 2018, et a vu la libération d’autres détenus tels que Bahi Patrice, Ziza Kaka Jean Louis, Lorougnon, Zadi Madou, Zeze Paulin, Keipo Marius dit «Petit Marteau». Plusieurs autres prisonniers concernés par la mesure, ont recouvré la liberté.

Ainsi, au total, l’AFFDO-CI fait l’heureux constat qu’en conséquence de la mesure d’amnistie, 267 personnes, injustement incarcérées depuis le 11 avril 2011, ont pu recouvrer leur liberté.

S’il est indéniable que cette mesure de libération a pu considérablement détendre l’atmosphère sociopolitique en Côte d’Ivoire, l’AFFDO-CI est peinée  de constater que cette Ordonnance d’Amnistie, quoique concernant l’ensemble des infractions liées à la crise postélectorale de 2010-2011, n’a encore pu être appliquée à 30 personnes, abusivement détenues depuis 7 ans, et qui demeurent encore en détention pour des raisons que nous ignorons. Tout en appelant l’attention de la Communauté nationale et internationale sur cette situation intenable, l’AFFDO-CI exhorte instamment le gouvernement ivoirien à  procéder à la libération de ces 30 détenus dont les causes de la détention ne sont pas détachables des événements liés à la crise postélectorale de 2010-2011».

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