Le président ivoirien va-t-il revivre quelques péripéties de ce qui s’est passé dans les années 90 ? Dr Ousmane Camara, président d’Alternance Nouvelle Génération (ANG) vient de déposer une requête contestant la nationalité d’Alassane Ouattara devant le Conseil constitutionnel.
Evidemment, cet acte n’est pas sans rappeler le concept d’ivoirité dont a eu à souffrir Ouattara lorsqu’il cherchait le pouvoir post-Houphouët-Boigny. Pas totalement rétorque-t-on, car pour ce coup-ci, le requérant indexe la non-renonciation de Ouattara de sa «nationalité voltaïque (Burkinabè actuel) notamment mentionnée dans le communiqué de presse n°84/35 du 1er novembre 1984 du FMI, laquelle n’a jamais été fournie depuis 1985, la première année prouvée de la jouissance de sa nationalité ivoirienne». Le plaignant remonte donc dans le temps pour attaquer.
Autrement dit, Dr Ousmane Camara pointe la partie de la carrière du président ivoirien où il était dans les grandes institutions internationales en tant que Burkinabè. En fait, le président de l’ANG ne conteste pas la nationalité de Ouattara, mais dit qu’il s’est prévalu Burkinabè et n’a jamais renoncé à cette nationalité. Double nationalité donc pour lui Ivoirien et Burkinabè, or nul ne peut se prévaloir d’une autre nationalité et être électeur ou éligible.
A quel moment il a pris cette nationalité et quand est-ce il y a renoncé pour être totalement Ivoirien ? Interroge Dr Ousmane Camara. Conclusion : Ouattara pourrait donc avoir toujours les 2 nationalités. Et c’est aux grands juges de trancher.
Comme Tidjane Thiam du PDCI-RDA, victime de la double nationalité (Français et Ivoirien) le plaignant veut donc que le même couperet juridique qui a frappé le président du PDCI-RDA s’abatte sur Alassane Ouattara. Ici encore, c’est l’article 48 qui est pointé, et donc grosso modo l’Ivoirité de Ouattara, né à Dimbokro, de père et mère Ivoiriens, mais s’étant prévalu Burkinabè, et n’y ayant jamais dit qu’il n’en était plus un ! Tentative pour empêcher Ouattara de dire qu’il sera candidat à un 4e mandat ? Baroud d’honneur d’un opposant qui sait que l’aloco est déjà cuit si Ouattara se présente ?
Aujourd’hui au Faso
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