Côte d’Ivoire : après son renvoi devant la Cour d’Assise, Blé Goudé dénonce un harcèlement du régime Ouattara

Côte d’Ivoire : après son renvoi devant la Cour d’Assise, Blé Goudé dénonce un harcèlement du régime Ouattara

Dans un entretien accordé à France 24, le lundi 11 novembre 2019, Charles Blé Goudé, s’est insurgé contre les poursuites judiciaires lancées contre sa personne par la justice ivoirienne. L’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo assure que le régime d’Alassane Ouattara tente de l’écarter de la scène politique.

La justice ivoirienne a ouvert un procès contre Charles Blé Goudé, actuellement en liberté sous condition à La Haye. L’ex-chef de la galaxie patriotique est poursuivi pour tortures, viols et homicides volontaires. Le président du COJEP (Congrès panafricain pour la justice et la légalité, parti politique de l’opposition) s’est insurgé contre cette décision des autorités ivoiriennes. «Parce qu’un adversaire politique pense différemment de vous, vous cherchez forcément à le mettre en prison ou à le tenir hors de son pays. Je dénonce ce harcèlement judiciaire contre un adversaire politique que je suis», a-t-il confié le lundi 11 novembre 2019 au cours d’une interview accordée à France 24.

Charles Blé Goudé n’a pas manqué de tourner la justice ivoirienne en dérision. «Voyez-vous, les jours pairs, je suis poursuivi pour crimes contre prisonniers de guerre et maintenant, les jours impairs, je suis poursuivi pour viols, homicides. C’est à croire que la justice ivoirienne elle-même ne sait même pas pourquoi elle me poursuit», s’est exprimé l’ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI). Pour lui, ces nouvelles poursuites contre sa personne n’ont d’autre objectif que de l’écarter et de l’empêcher de «participer au débat politique de son pays«.

Charles Blé Goudé a ouvertement tiré les oreilles au chef de l’État ivoirien en faisant remarquer qu’ «on ne peut pas éternellement utiliser l’appareil judiciaire pour faire aboutir un agenda politique. Même Félix Houphouët-Boigny, qui avait toute la légitimité de le faire, ne l’a pas fait».

Jeudi 7 novembre, nous apprenions auprès de la Cour d’appel que la Chambre d’instruction a conclu au renvoi de Charles Blé Goudé devant le tribunal criminel, l’ancienne Cour d’assises.

Selon nos confrères de Afrique sur 7,  la justice ivoirienne soutient que les faits reprochés au patron du COJEP sont différents de ceux qui sont jugés actuellement par la Cour pénale internationale (CPI). «D’ailleurs, les règles de la CPI n’interdisent pas que d’autres faits soient poursuivis par des juridictions internes même si la CPI a été saisie», a clarifié Leonard Ledry, le procureur général.

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR