Côte-d’Ivoire: Crisis Group préconise le report de la présidentielle

Côte-d’Ivoire: Crisis Group préconise le report de la présidentielle

Hier mardi 29 septembre 2020, International Crisis Group (ICG) a annoncé que le retour en Côte d’Ivoire de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo et de l’ancien président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, à l’approche du scrutin présidentiel du 31 octobre, «serait un geste capable d’apaiser le lourd climat actuel» marqué par «des violences», dans un communiqué.

«Le retour en Côte d’Ivoire de Guillaume Soro et de Laurent Gbagbo, en vertu des récentes décisions de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), serait un geste capable d’apaiser le lourd climat actuel», a annoncé la note de l’ICG.

Selon cette ONG, le retour de l’ex-chef rebelle, Guillaume Soro, en exil en France, «permettrait notamment d’éviter d’attiser l’animosité au Nord du pays entre ses partisans et ceux» du président sortant Alassane Ouattara qui brigue un troisième mandant jugé «illégal» par l’opposition.

Dans le même temps, l’ONG préconise le report de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre et l’ouverture d’un dialogue entre les différentes parties, estimant que «les conditions actuelles ne permettent pas la tenue d’un scrutin apaisé», dans un rapport.

«Ce report, dont la durée devra être déterminée par les différents participants au dialogue, ne devrait pas être fixé après le 13 décembre 2020, date à laquelle le président élu doit prêter serment, et ce afin d’éviter une vacance du pouvoir», indique l’organisation dans son rapport.

En Côte d’Ivoire, le climat politique est tendu, après l’annonce le 6 août de la candidature du président Alassane Ouattara avec des violences qui ont fait «au moins cinq morts et 104 blessés.

Concernant Laurent Gbagbo, actuellement en Belgique, dans l’attente de son procès en appel à la Cour pénale internationale, ICG estime que son arrivée en Côte d’Ivoire permettrait d’éviter « de nouvelles fractures dans le pays», après la crise postélectorale de 2010-2011 qui a fait plus de 3 000 morts.

Le 14 septembre, le Conseil constitutionnel a rejeté le dossier de candidature de Gbagbo et Soro au scrutin présidentiel d’octobre, en raison de la perte de leurs droits civiques et la radiation de leur nom de la liste électorale, après des condamnations judiciaires.

Sur des saisines de leurs avocats, la CADHP avait ordonné à l’Etat ivoirien, dans deux ordonnances, de «surseoir» aux décisions de la justice ivoirienne, afin de leur permettre d’être candidats. «Ce sont des décisions nulles et de nul effet qui porteraient atteinte à notre souveraineté. Nous ne les appliquerons pas», avait renchéri le président ivoirien, Alassane Ouattara.

Réunie au sein d’une coalition, l’opposition a invité les populations à «la désobéissance civile» et posé plusieurs préalables à l’organisation du scrutin d’octobre, dont le retour de Soro Guillaume et de Laurent Gbagbo sur les terres ivoiriennes.

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