Côte d’Ivoire, en attendant les résultats de la CEI : L’opposition crée un Conseil National de Transition, le pouvoir menace

Côte d’Ivoire, en attendant les résultats de la CEI : L’opposition crée un Conseil National de Transition, le pouvoir menace

Sans attendre les résultats provisoires de la CEI, les 2 camps ivoiriens qui se disputent le pouvoir suprême, ont donné encore de la vois, discordante, on s’en doute.

Le RHDP par le truculent et fonceur Adama Bictogo, qui a encore une fois invité, le pouvoir à prendre ses responsabilités, autrement dit à sévir contre les fauteurs de trouble, l’opposition en l’occurrence, dont le langage hier n’est ni plus, ni moins qu’un appel à la sédition, une bravade.

En effet, allant au-delà des chiffres relatifs aux votants, au nombre de bureaux de vote, et cette fois-ci fidèle à sa ligne de conduite, la plateforme de l’opposition qui ne reconnaît pas l’élection de Ouattara, qu’elle assimile à un vaudeville, et décrète même un Conseil nationale de transition (CNT) qui composera son gouvernement imminement.

Pour Affi N’Guessan et ses compagnons, le mandat de Ouattara est terminé le 31 octobre, il n’y a pas eu vote, donc il y a vacance de pouvoir.

On pouvait trouver la posture de cette opposition radicale, mais au regard du verdict des observateurs de Indigo, WANEP, NDI, il est probable effectivement qu’à Daoukro (où jusqu’à hier, il y avait toujours des barrages), à Toumoudi où il y a eu 5 décès dont 4 d’une même famille, brûlés, à Dabou, et aussi à Yamousoukro, il n’y a pas eu de vote digne de ce nom. Le pouvoir de son côté s’en tient à la proclamation de la CEI, montre du muscle et se prépare sans doute à mâter toute velléité de contestation.

Hier alors que ces lignes étaient tracées, la CEI avait commencé à délivrer les résultats avec des pauses, peut-être qu’à l’heure actuelle, tout est fini et on devine que Ouattara l’aura emporté. Avec quel taux de participation ?

Si la CEI a donc proclamé, il reste le Conseil constitutionnel, qui ne confirmera, que ceux de la CEI. Rien donc à craindre que les 2 institutions se télescopent comme en 2010. Non le danger ne viendra pas d’une opposition CEI # Conseil constitutionnel.

Mais le risque d’une déflagration proviendra, de la non-acceptation des résultats et par l’opposition et par les populations. Surtout s’il s’en trouve que le scrutin a été tronqué, voire truqué !

Petitement, mais inéluctablement, la Côte d’ivoire glisse vers le scénario 2010, à la seule différence, qu’on n’aura  pas 2 présidents, mais un seul proclamé vainqueur, mais pas accepté par les Ivoiriens. Que se passera-t-il ? La solution par la baïonnette ? Un interminable blocage ? Encore une fois les politiques vont exacerber la cassure du pays survenue lors de la décennie de Yoyo politico-militaire des années 2000 .

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR