Côte d’Ivoire : la CADHP demande la levée des obstacles

Côte d’Ivoire : la CADHP demande la levée des obstacles

Nouveau développement dans le processus électoral en Côte d’Ivoire. Au lendemain de la publication controversée par le Conseil constitutionnel de la liste définitive des candidats à la présidentielle d’octobre prochain, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a ordonné la validation de la candidature de Guillaume Soro, recalée lundi 14 septembre 2020.

A travers cette ordonnance, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a pris une ordonnance enjoignant la Côte d’Ivoire du Président Alassane Ouattara, de lever les obstacles empêchant Guillaume Soro d’être candidat à la présidentielle d’octobre 2020.

Les juges d’Arusha donnent des espoirs à l’ex-président du parlement ivoirien, Guillaume Soro quelques heures seulement après le rejet de sa candidature. Saisie par une requête introduite le 7 août 2020 par les avocats de Guillaume Soro, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, a demandé à l’Etat ivoirien de mettre fin à tous les obstacles  qui empêchent l’ex-chef rebelle de jouir de ses droits civiques notamment de se porter candidat à la présidentielle d’octobre 2020.

La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) ordonne à l’Etat de Côte d’Ivoire de :

– «Surseoir à l’exécution de tous les actes pris à l’encontre du Requérant Guillaume Kigbafori Soro subséquemment à l’ordonnance du 22 avril 2020 jusqu’à la décision de la Cour sur le fond de la cause;

– Prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles empêchant au Requérant Guillaume Kigbafori Soro de jouir de ses droits d’élire et d’être élu notamment lors de l’élection présidentielle d’octobre 2020; et

– Faire un rapport à la Cour sur la mise en oeuvre des mesures provisoires ordonnées dans la présente décision dans un délai de quinze (15) jours, à compter de la date de sa réception».

En clair, la décision de la juridiction africaine demande au Conseil constitutionnel  de valider la candidature de Guillaume Soro. La juridiction africaine précise dans son verdict qu’il ne s’agit que de mesures provisoires.

Selon une décision rendue lundi 14 septembre 2020 par le Conseil constitutionnel ivoirien, la candidature de Guillaume Soro à la présidentielle d’octobre 2020 est irrecevable.

Les sages du Conseil constitutionnel ont justifié leur décision par l’article 48 du Code électoral ivoirien qui subordonne la validité de la candidature à la Présidence de la République à la qualité d’électeur, laquelle résulte de l’inscription sur la liste électorale.

Une disposition électorale à laquelle la candidature de Guillaume Soro ne répond pas. L’ex-chef rebelle a été condamné en avril 2020 par la justice de son pays. Cette condamnation avait entrainé sa radiation de la liste électorale.

Bras droit et soutien clé de l’accession au pouvoir du président Ouattara, Guillaume Soro est tombé en disgrâce depuis qu’il a affiché son intention de se porter candidat à la présidentielle d’octobre 2020. Après un retour avorté à Abidjan en décembre 2019, l’ex-chef du parlement a été condamné à 20 ans de prison et déchu de ses droits civiques dans une affaire de détournement et de recels de biens publics.

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