On assiste à un véritable dégel entre protagonistes de la crise politique en Côte d’Ivoire. Une semaine après la libération de Pascal Affi N’Guessan et son retour parmi les siens, c’est au tour d’une figure de l’opposition de faire sa réapparition après avoir passé deux mois dans la clandestinité. Il s’agit d’Albert Mabri Toikeuse, patron de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’ Ivoire (UDPCI) qui après un moment de cavale a signé son retour sur la scène politique. Du coup, l’ancien ministre de Ouattara passé dans l’opposition entend jouer sa partition lors des prochaines élections législatives.
Il aura attendu la libération de Pascal Affi N’Guessan avant de réapparaître, lui contre qui pèsent exactement les mêmes charges : «complot contre l’autorité de l’Etat», «mouvement insurrectionnel», «assassinat» et «actes de terrorisme », à la suite du boycott de la présidentielle du 31 octobre 2020 et de la création du Conseil national de transition. En effet, début novembre 2020, Mabri Toikeusse avait été annoncé en fuite, au même moment que Pascal Affi N’Guessan, lui rattrapé et mis aux arrêts le 9 novembre. Demeuré, depuis lors, introuvable, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur de Ouattara a finalement retrouvé les siens, le 9 janvier, avant de faire une apparition publique hier, dimanche 10 janvier 2021, où il a été reçu par le Président Henri Konan Bédié.
«J’étais en Côte d’Ivoire. J’étais partout et nulle part. Ce que je sais, c’est que j’étais loin de cette maison, loin des miens. J’étais heureux de noter que le président Affi N’Guessan a été mis en liberté. Il me semble que c’est le même jour et sous le même régime que des poursuites ont été annoncées contre nous. Evidemment, je pense que c’est toujours une similitude de situations, mais ce n’est pas à moi de faire une déclaration à ce sujet », a laissé entendre l’opposant.
COMMENTAIRES