Côte d’Ivoire : reprise timide des cours après six semaines de grève

Côte d’Ivoire : reprise timide des cours après six semaines de grève

Le lundi 4 mars, les enseignants de l’enseignement supérieur ont timidement repris le chemin des amphithéâtres, après six semaines de grève, alors que les élèves de nombreuses écoles primaires et secondaires regagnaient leur domicile, faute d’enseignants. Ces derniers ont pour la plupart choisi de continuer la grève, malgré certains appels à la reprise.

En effet, à l’appel de la Coordination des syndicats du secteur éducation-formation de Côte d’Ivoire (Cosefci), les enseignants du primaire et du secondaire sont en grève, depuis six semaines. Dimanche, un groupe de responsables de l’Intersyndicale de l’enseignement préscolaire et primaire de Côte d’Ivoire (Iseppci) qui avait rejoint le mouvement, avait appelé à la reprise des cours, à l’issue d’une rencontre avec Kandia Camara, ministre de l’Éducation nationale. Un appel partiellement entendu. «La quasi-totalité des classes dans le primaire comme au secondaire sont restées fermées, ce lundi», confie Pacôme Attaby, porte-parole de la Cosefci, qui s’est confié à Jeune Afrique. Du côté des autorités de l’Éducation nationale, l’on se félicite de la reprise progressive des cours, même si l’on reconnaît que la grève n’a pas été suspendue dans de nombreux établissements scolaires.

Du côté de l’enseignement supérieur, la grève a été suspendue pour deux semaines. La reprise a été timide lundi matin, mais elle est effective. La grève visant à réclamer le payement d’arriérés d’heures supplémentaires et complémentaires, notamment à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody (Abidjan), s’est durcie, pour gagner les autres universités publiques du pays. Vendredi, le professeur Johnson Zamina Kouassi, patron de la Coordination des enseignants et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC) et son collègue, le Dr Joël Dadé, arrêtés depuis le 18 février pour «troubles à l’ordre public et politique», ont été libérés de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), une décision des autorités qui a contribué à l’apaisement.

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