C’est une nouvelle économique qui équivaut à celle de la découverte du gisement de pétrole off shore au large des côtes frontalières avec le Ghana : celle qui émane de la Côte d’Ivoire, faisant état de l’apparition d’un gisement aurifère de rang mondial à Tanda, à l’Est du pays.
C’est le PDG de la compagnie canadienne Endevour Mining, qui a donné la primeur de l’information au président Alassane Ouattara, lors d’une audience hier 27 novembre 2024. 11 tonnes d’or, avec 125 tonnes en tout, qui viennent s’ajouter aux sols de l’Ouest et du Nord farcis eux aussi du métal jaune précieux. Cette nouvelle pépite, dont le premier lingot est attendu pour 2028, nécessitera un investissement de 530 milliards de F CFA.
Cette découverte place le pays d’Houphouët-Boigny dans la catégorie des nations qui voient ce secteur en boom, car déjà, le site du Nord est qualifié de moyen et a une durée d’exploitation de 20 ans.
L’or valeur-refuge fait aussi l’économie d’un pays, a fortiori dans celui qui, déjà est en tête de gondole au niveau de la production du café et du cacao. Une bonne nouvelle qui ne pouvait pas mieux tomber, au moment où se tient à Abidjan le 1er Salon des ressources extractives. En économie, on appelle ce genre d’embellie, des perspectives prometteuses à partir du moment où les retombées financières apporteront de la plus-value et des richesses pour le pays.
Attention tout de même, de telles découvertes corrélées au contexte socio-politique futur, incitent à la prudence, et à la sagesse. 2025 est une année électorale en Côte d’ivoire, et tous les indicateurs montrent qu’à moins d’un modus vivendi de la classe politique, les «vieux démons» pourraient se réveiller. Ainsi, en est-il des points suivants :
– Toilettage de fond en comble de la CEI, réclamé avec force par l’opposition ;
– Classe politique fracturée et dont les cicatrices des violences politco-militaires des années 2000 ne sont pas encore refermées totalement ;
– Une nouvelle génération qui trépigne d’impatience pour «monter», face à la vieille garde, qui tient toujours à être aux commandes ;
– Enfin, il n’est pas superfétatoire de le souligner quand il y a des richesses à gérer, les appétits montent en flèche, concomitamment aux ambitions et aux chausse-trappes.
La Conférence épiscopale de Côte d’Ivoire, a déjà donné le ton en attirant l’attention de ses ouailles qu’en 2025, les «vieux démons pourraient se réveiller» (lire News page 3). Souhaitons que la raison prévale dans tous les camps, car après tout or, pétrole, café, cacao ne sont-ils pas pour le bien-être des Ivoiriens ?
La REDACTION
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