Nouvel appel de l’ancienne première Dame et épouse de Laurent Gbagbo. Dans un entretien, Simone Gbagbo surnommée par nombre d’observateurs «dame de fer», a une fois de plus plaidé en faveur d’un retour de son époux en Côte d’Ivoire. Pour elle, Laurent Gbagbo actuellement en liberté conditionnelle en Belgique, «a le droit de revenir dans son pays».
Saisissant l’occasion de cet entretien, Simone a passé en revue toutes les questions de la vie politique ivoirienne. De la candidature contestée d’Alassane Ouattara à son avenir politique, rien n’a été occulté. Malgré sa «reconnaissance à l’actuel locataire du palais de Cocody pour l’amnistie dont elle bénéficie depuis 2018», Simone Gbagbo n’y va pas du dos de la cuillère. Animée par la crainte d’assister à une élection jouée d’avance, elle joint sa voix à l’opposition et apporte son soutien à l’appel à la désobéissance civile lancé pour exiger le retrait de la candidature du président Ouattara.
Les diatribes de l’ex-première dame à l’encontre du candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) prennent un accent particulier, lorsqu’elle déclare que ce dernier «met la Côte d’Ivoire en difficulté, menace la démocratie et l’Etat de droit en piétinant la Constitution». Plus incisive que lors de sa première sortie, Simone ajoute qu’aucun mot ne peut mieux qualifier le régime Ouattara que «dictature».
En rapport avec l’élection du 31 octobre prochain, Simone Gbagbo note que le report est plus qu’une nécessité car il s’agit d’une élection contre laquelle, s’est formée une grande coalition. Cette sortie de l’ancienne dame de fer, pourrait-il faire fléchir les positions au sein du RHDP, où on estime que la présidentielle d’octobre prochain est déjà «bouclée et pliée» ? Du reste, les thuriféraires du président Ouattara et ardents défenseurs de ce troisième mandat semblent avoir tout bon sens. Plus que jamais déterminés à passer en force en dépit des risques de déstabilisation que comporte ce «mandat de trop», ils rivalisent d’arguments de plus en plus sordides pour «plaire» à leur champion qui ne veut rien lâcher malgré les signaux rouge-clignotant.
C’est du reste, ce qu’a souligné l’ONG, Crisis Group qui dans un récent rapport, a préconisé un report du scrutin, pour «sauver les meubles». Alassane Ouattara va-t-il prêter une oreille attentive à ces appels, ou fera-t-il les choses comme bon lui semble ?
En fin de soirée d’hier mercredi 30 septembre 2020, les commissaires Yapi Yapo et Alain Dogou, par ailleurs 2e vice-président de la Commission électorale indépendante (CEI) ont suspendu leur participation au processus électoral en cours.
La rédaction
COMMENTAIRES