Pourquoi Alassane Dramane Ouattara pousserait à la démission son « fils rebelle » Guillaume Soro pour mettre à sa place un N’Gouan Jérémie Alfred, candidat sous la bannière PDCI/RDA qui lui est ouvertement opposée ? Evidemment que non ! Cela relèverait d’une absurdité politique et d’une erreur dont il aurait pu se mordre les doigts.
La « machination » pour contraindre l’étudiant devenu homme politique à prendre le chemin de la porte du perchoir du parlement visait à « sanctionner » l’enfant de Ferké pour son indocilité et sa volonté trempée de ne pas tremper dans la soupe du RHDP unifié. Il est de bon ton et de bon aloi donc qu’un député du RHDP prenne le relais et tiennent les commandes du deuxième pouvoir de la Côte d’Ivoire. Cela afin d’éviter une « incongruité » et une « bizarrerie » démocratique où un Chef de l’Etat doit faire ménage avec un président du Parlement amarré dans les eaux de l’opposition.
Voilà pourquoi tout a été mis en œuvre, y compris le mode de scrutin, pour que « Tchomba », comme on l’appelle, ait le maximum des votes pour lui et prenne le fauteuil encore tout fumant laissé par le président « sorti ».
Maintenant, tout est clair à l’Assemblée nationale ivoirienne. Les députés du PDCI/RDA et ceux de Vox Populi boxeront désormais dans l’opposition et ne feront pas de cadeau à ceux du RHDP unifié. Les ambitions sont désormais claires et les choses s’annoncent chaudes jusqu’aux prochaines élections.
L’absence de Guillaume Soro pendant le vote, lui qui a soutenu (logiquement) N’Gouan Jérémie Alfred, ne laisse également pas de doute, s’il y en avait encore, sur sa destinée et son positionnement définitif hors du RHDP.
Les dés sont jetés. Les couleurs sont annoncées. Le décor est mis en place. La bataille pour le fauteuil présidentiel est lancé. Que les hostilités commencent !
Ahmed BAMBARA
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