Coup d’Etat manqué au Mali : La France, le usual suspect de Goïta !

Coup d’Etat manqué au Mali : La France, le usual suspect de Goïta !

2e conspiration éventée donc par Assimi Goïta au Mali, qui a survécu à un putsch étouffé dans l’œuf dans la nuit du 11 au 12 mai dernier, selon un communiqué lu, le 16 mai sur les antennes de l’ORTM par le porte-parole de la Transition, le colonel Abdoulaye Maïga.

7 officiers et sous-officiers ont été appréhendés et ces frères d’armes séditieux étaient «soutenus par un pays occidental» dont les mots allusifs et l’actualité récente ne peuvent que désigner la France qui est donc le usual suspect des militaires putschistes du Mali.

C’est vrai, il faut en convenir entre le Mali et la France, les rapports sont houleux : l’ambassadeur de France a été renvoyé, Barkhane a reçu l’injonction de plier bagages, le discours entre Bamako et Paris est musclé, le 2 mai dernier, le Mali a dénoncé les Accords de défense avec la France … et surtout l’atmosphère de suspicions, les ragots, rumeurs et Fake News distillés depuis plusieurs mois, induisaient à un tel scénario.

La France non plus, malmenée, tancée au Mali par des militaires putschistes digère mal de telles bravades, elle semble encaisser en tapinois, mais a sa fierté et estime que quoi qu’elle ait fait au Mali, elle ne mérite pas après 8 ans de présence militaire, 51 soldats tués, et une coopération fructueuse, bien qu’elle ne soit pas exempte de critiques, elle ne mérite pas qu’on la rejette comme du kleenex après usage !

Mais même avec ces relations exécrables, l’Elysée a-t-elle osé tenter de renverser les militaires de Bamako pour crime de lèse ex-Métropole suzeraine ? C’est un pas que la Transition malienne a franchi allègrement. Surfant aussi sans doute sur ce passé colonial des opérations passées supposées de la Françafrique, auquel on prêta beaucoup de déstabilisations à la France, notamment en Guinée-Conakry contre Sékou Touré, contre Thomas Sankara au Burkina Faso dont le procès vient de se terminer, ou encore contre Ange Félix Patassé en Centrafrique, naviguant sur ces considérations, les tombeurs d’IBK sont donc convaincus que la France leur veut un avenir de cendres. Alors la France est-elle la 5e colonne qui a tenté de renverser Assimi Goïta entre le 11 et 12 mai 2022 ? On n’en doute pas à Koulouba et au camp de Kati.

Cependant, d’autres interrogations sur l’action de ses frères d’armes félons réels ou fantasmés qu’a embastillée la junte demeurent. Car c’est connu aussi, lorsqu’un régime a des sérieuses difficultés, au-delà de la verve et du verbe qu’il faut servir au peuple, quand bien même il vous est acquis comme c’est le cas au Mali, lorsqu’il y a de graves problèmes, et le Mali est dans ce cas, le quotidien des populations se complique chaque jour, la ritournelle est de trouver des vrais-faux complots, échafauder des cabales pour écarter des adversaires ou ennemis, et dans des régimes dictatoriaux, c’est l’occasion à de terribles purges. Ça distrait et détourne un temps les populations vers les vrais problèmes !

Le premier complot auquel Goïta a échappé est un quidam qui a tenté de le poignarder dans une mosquée, comploteur vite maîtrisé (on attend toujours les résultats de l’enquête) comme en 1969, un certain Sékou Touré avait repoussé au sol, un autre ennemi qui tentait de le poignarder sur la décapotable alors qu’il prenait un bain de foule avec son homologue de Zambie Kenneth Kaunda ! Les tentatives de putsch se ressemblent souvent en Afrique… .

La REDACTION

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