Hier 13 janvier, les Lions du Cameroun effectuait leur deuxième sortie comptant pour la 33e phase finale de la Coupe d’Afrique des nations. Comme s’il redoutait une chasse infructueuse, le public camerounais, déjà quelque sceptique après la victoire fade des Lions devant le Burkina, n’a pas véritablement envahit les gradins du stade Olembé.
Seule équipe à avoir marqué plus d’un but (2 buts marqués contre 1 d’encaissé), la deuxième prestation des Lions indomptables étaient très attendue. D’abord parce que les spécialistes du football espéraient avoir à travers sa déposition devant l’Ethiopie, des éléments concrets de lisibilité sur le potentiel de cette formation des Lions donnée favorite sur ses terres, ensuite parce qu’une victoire ouvrait les portes du second tour au Cameroun.
Tout comme lors du match d’ouverture, l’opération commence mal. Venus défier les Lions avec une insolence juvénile, les Antilopes vont plonger les locataires du stade Olembé dans le doute en ouvrant le score. Fort heureusement, la réaction des locaux sera immédiate. La parité est rétablie avant la pause par Karl Brillant Toko Ekambi. Entre naïveté, inexpérience et envie justifiée de créditer son compteur point, l’Ethiopie a, à son corps défendant, ouvert les brèches aux Lions, capables de somnolence coupable, mais aussi de coups de griffes mortelles. Les Antilopes l’ont malheureusement su à leur dépens. Le doublé du capitaine Vincent Aboubakar et un dernier de Toko Ekambi porte le score final à 4 buts à 1.
Avec un total de 6 points sur 6 possibles, les Lions indomptables restaurent ainsi, leur statut de fauves redoutables, mais surtout de prétendants sérieux au titre. Première nation à entrer en lice face aux Etalons du Burkina, le Cameroun est depuis hier le premier qualifié pour le second tour. Au-delà de cette qualification somme toute logique, les Camerounais doivent se réjouir d’avoir à l’occasion de ces deux matchs, pris la juste mesure de la qualité mentale de leur indomptable. Menés au score par le Burkina lors du match d’ouverture et hier par l’Ethiopie, les Lions ont à chaque fois eu les ressources physiques et mentales nécessaires pour non seulement rétablir la parité, mais surtout pour enlever le gain de la partie.
Au fond, il ne s’agit que d’une confirmation car, s’il n’est un secret pour personne que le pays de Paul Biya peine à s’arracher de son bourbier inorganisationnel, il est par contre connu de tous que la force motrice qui a de tout temps caractérisé les Lions, génération après génération, demeure leur mental, presqu’infaillible. Si en plus de cette rage manifeste exposée par les Lions lors de ces deux premières rencontres, se greffe une attaque de feu aussi redoutable (6 buts en deux matchs, dont 4 d’Aboubakar et 2 de Toko Ekambi), l’ont établi aisément les vertus d’un Lion conquérant, prêt à dicter les règles de chasse sur son territoire. Cependant, il n’en demeure pas moins vrai que dans cette CAN assez serrée, la forêt est truffée de pièges….
Hamed Junior
COMMENTAIRES