La grande mobilisation du continent africain et du monde arabe derrière les Lions de l’Atlas n’a pas suffi à décrocher la lune. Opposé à la France, le Maroc est tombé les armes à la main. Une déception pour Walid Regragui et ses garçons, dont le parcours méritait bien une issue heureuse.
Qu’à cela ne tienne, les Lions de l’Atlas ont été héroïques à ce Mondial en atteignant la phase des demi-finales. Ils améliorent ainsi la prouesse des Lions de la Teranga, les Black Stars du Ghana et les Lions indomptables du Cameroun qui ont tour à tour buté sur les barrières des quarts de finale. Désormais, la barre est un peu plus haute, avec en prime, le mérite d’avoir décomplexé le football africain, en épinglant de gros gibiers tels que l’Espagne et le Portugal.
Le hold-up du siècle ayant échoué aux portes du coffre-fort, il convient maintenant de ne pas se disperser. Walid Regragui et son staff devront s’employer à panser les blessures morales et physiques et se donner pour mission de rentrer au Maroc avec la médaille de bronze. Pour le compte de la troisième marche du podium mondial, les Lions de l’Atlas seront face à la Croatie, le perdant de la première demi-finale. Lourdement tombée (3 buts à 0) devant l’Argentine de Lionel Messi, la Croatie de Luka Modric, finaliste malheureuse en 2018, vit cette Coupe du monde comme une contre-performance. Ce qui n’est pas une raison pour cracher sur un métal de bronze. Le podium est donc envisagé comme une marque de constance.
C’est dire que le Maroc sera en face d’une sélection prête à tout donner pour sauver son mondial et du même coup, éviter une sortie bredouille à son capitaine Luka Modric. Les Lions de l’Atlas ont donc intérêt à garder leur repère de pisteur et leur réflexe de chasseur du désert. A défaut d’une Coupe du monde, ramener une médaille de bronze sera tout aussi euphorique. Si ce samedi 17 décembre, les sujets de sa Majesté gardent le même esprit de solidarité et de solidité défensive, ils sont capables d’offrir au continent sa première médaille mondiale de football.
Le lendemain dimanche, la France disputera sa deuxième finale consécutive. Un exploit jamais revécu depuis que le Brésil a réussi le tour de force en se succédant à lui-même en 1962. Après avoir échappé au premier tour fatal aux champions en titre, on se dit que plus rien ne peut arriver aux Bleus, passés maîtres dans l’art de surfer sur le bon et le moins bon, voire même le passable parfois. Fragilisés par des blessures, c’est une sélection de France quelque peu rafistolée, encadrée avec maestria par des cadres comme Hugo Lloris, Kylian Mbappé, Griezmann et autre Olivier Giroud qui s’est présentée au Qatar. Surprenante, séduisante, elle tient le bout du ficèle de sa troisième étoile.
Quoi qu’insaisissables, les garçons de Didier Deschamps, avec la baraka et le talent qui sont les leurs, peuvent anéantir sans coup férir l’acte final de l’Albiceleste, également en quête d’un troisième astre. Contrariés par la Tunisie, mis en difficultés par le Maroc, les Bleus devraient se méfier de cette formation de l’Argentine, capable de sortir le son individuel, tout comme la machine collective. Très en verve depuis le début de ce Mondial, Lionel Messi dont le rêve est de couronner sa carrière internationale par le trophée le plus convoité de la planète, ne marchandera pas sa descente au charbon. A 35 ans, réussira-t-il à donner la leçon à la meute de jeunes loups aux dents bien longues conduite par Kylian Mbappé ? Une belle finale en perspective !
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