Couverture sanitaire universelle : Des acteurs du domaine de la santé chez le PAN Sakandé

Couverture sanitaire universelle : Des acteurs du domaine de la santé chez le PAN Sakandé

Le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, a reçu en audience, le mercredi 22 août 2018, le ministre de la santé, Pr Nicolas Méda, accompagné d’une délégation d’une fondation américaine, présente à Ouagadougou, depuis le 20 et ce jusqu’au 24 août 2018, pour une visite de travail.

Présent à Ouagadougou afin de s’accorder sur les modalités d’un appui technique et financier du Burkina Faso, pour l’atteinte de la Couverture sanitaire universelle ( CSU), par le développement d’un système de santé fort, autonome et pérenne, basé prioritairement sur les soins et services de santé primaires d’ici à 2030, une fondation américaine, est allée échanger avec le président de l’assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé. La délégation, reçue en audience, était accompagnée par le ministre de la santé, Pr Nicolas Méda. A sa sortie d’audience, le président de la Fondation, Susan Buffet,  Allen Greenberg, a indiqué qu’ils sont venus demander au PAN d’accompagner la vision du Ministère de la santé burkinabè pour une couverture universelle de santé, au Burkina Faso. «Nous sommes déjà au Burkina, depuis trois ans, et nous travaillons avec différentes organisations, la nouveauté, c’est que nous allons travailler maintenant avec le ministre de la santé pour l’accompagner à mettre en œuvre son nouveau plan sur la santé», a-t-il dit.

Selon les explications du ministre de la santé, Nicolas Méda, la Fondation Susan, Buffet est une organisation philanthropique aux Etats-Unis, sa philosophie est de transformer les sociétés pour qu’elles soient capables de permettre aux femmes de et aux jeunes filles d’avoir accès à tous les droits, en particulier à la santé, la santé de la reproduction, et le droit de choisir d’avoir ou de ne pas avoir d’enfant, au moment désiré. Dans ce sens, il soutient les avoir rencontrés et convaincus d’accompagner le ministère, parce «le programme présidentiel qui a été traduit dans le PNDES a dit trois choses essentielles : rendre des soins de qualité accessibles à tous les Burkinabè où qu’ils vivent, accélérer la transition démographique et améliorer la nutrition». Et la philosophie de la fondation s’oriente vers l’accélération de la transition démographique, en permettant aux femmes d’avoir tous les droits possibles.

A en croire Nicolas Méda, avoir tous les droits possibles, c’est permettre en plus déjà des soins maternels, infantiles, de santé de la reproduction, d’inclure la possibilité pour la femme d’avoir une interruption sécurisée de la grossesse, quand avoir cet enfant va menacer sa vie. «C’est quelque chose de nouveau, mais la fondation porte cela au cœur de son action et vous voyez que le code de la famille au Burkina, le code pénal et d’autres lois incluent des restrictions majeures qui privent les femmes de ces droits. C’est pour cela nous sommes là au parlement pour déjà commencer la sensibilisation à comment transformer les lois pour permettre aux femmes, à la jeune fille en particulier, d’avoir accès à tous les droits», a laissé entendre le ministre. De l’avis de Nicolas Méda, le but n’est pas de parler d’avortement, mais plutôt de voir comment l’arsenal juridique peut permettre à la femme ou la jeune fille en détresse avec une grossesse non désirée d’avoir accès à une interruption sécurisée de cette grossesse. «Voilà ce qu’on cherche et donc, la possibilité de juger existe pour le professionnel de la santé. Qu’est-ce qui convient au mieux pour la femme ?», a avoué le ministre. Et connaissant toutes les sensibilités sur cette question, le ministère souhaite médicaliser cette approche. «Ce sont des droits, des services de qualité, le système de santé est capable d’offrir cela, si la législation permet aux professionnels de la santé de juger en toute âme et conscience», a appuyé Nicolas Méda.

En outre, il fait remarquer que des organisations internationales, tels l’OMS, le Fonds des Nations unies pour la population, qui connaissent bien l’expérience de tous les pays traditionalistes, musulmans, chrétiens, sont là, pour les accompagner dans cette démarche. «Partout, il y a des expériences qui ont permis de garantir l’accès de femmes à tous les droits. Nous verrons comment fermenter la réflexion au Burkina avec l’ensemble de ces expériences pour permettre de transformer la loi du Burkina, pour qu’elle soit favorable à la santé de la mère et de l’enfant et particulièrement, aux droits sexuels et reproductifs de la femme», a déclaré le ministre. En somme, c’est un peu cela le plaidoyer que la fondation est venue faire. En plus de cela, la fondation, des dires du ministre, examine comment accompagner le programme d’accélération de la planification familiale que le Ministère de la santé a présenté pour permettre de couvrir l’ensemble des 45 provinces, avec une politique -phare qui est, après la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants, d’amener aussi la gratuité totale de la planification familiale aux femmes et aux jeunes filles.

Pélagie OUEDRAOGO

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