Covid-19 et Initiative COVAX : après la Côte d’Ivoire et le Ghana, à qui le tour ?

Covid-19 et Initiative COVAX : après la Côte d’Ivoire et le Ghana, à qui le tour ?

C’est fait, hier lundi 1er mars 2021, la Côte d’Ivoire a officiellement lancé sa campagne de vaccination contre le Covid-19. C’est dans un contexte marqué par la ferveur de la campagne électorale comptant pour les législatives du 6 mars prochain que le pays a procédé au lancement de cette campagne de vaccination. C’est sous les lambris du Palais de sports de Treichville que la première dose a été injectée et c’est le secrétaire général de la présidence Patrick Achi, représentant le président Ouattara qui a reçu cette dose. Il a été suivi par trois autres ministres et de quelques membres du personnel soignant mais aussi de professeurs et de policiers.

Selon le ministère en charge de la Santé publique, cette première phase de la campagne vaccinale concerne justement les personnels de santé, les membres de forces de défense et de sécurité et les enseignants, c’est à dire les personnels de première ligne. Cette première séquence devrait durer une dizaine de jours. Au total, 90 sites sont dédiés à la vaccination dans tout le territoire et notamment à Abidjan. C’est en effet dans la capitale économique -qui regroupe neuf cas sur dix- que seront concentrés les efforts. Elle concernera un total de 504 000 doses de vaccins acheminées dans le cadre de l’Initiative COVAX.

A côté de la Côte d’Ivoire, le Ghana qui fait office de pionnier dans l’expérimentation de ce vaccin, a aussi donné le top départ d’une campagne du même type. Là également, c’est le président Akufo Addo, himself qui a reçu la première dose de vaccin AstraZeneca/Oxford issue des 600 000 doses que le Ghana avait réceptionné une semaine plus tard.

S’il faut se féliciter de ces débuts de campagne qui nourrissent l’espoir, force est de constater que le chemin pour «venir à bout» de cette pandémie reste long, tortueux et parsemé d’embûches. L’Afrique parent pauvre de la recherche scientifique et de la ruée vers les laboratoires de recherches en matière vaccinales demeure encore le lieu où perdure les grandes controverses concernant l’existence réelle de cette pandémie. Malgré les ravages de la maladie sur le vieux continent (Europe)  et en Asie, ils sont nombreux à faire preuve de perplexité face à la menace en Afrique. Pour parler trivialement, les populations africaines ont fini par se laisser convaincre que la maladie n’a pas d’impact réel sur leur santé.  Ces idées reçues consécutives à la controverse née de la gestion calamiteuse de la crise sanitaire par la majorité des gouvernements africains a fini par faire le lit d’une relation de suspicion entre autorités et populations en Afrique subsaharienne où il n’est pas rare  de voir des manifestants contester vivement les mesures restrictives prises dans le cadre de la lutte contre le mal comme ce fut le cas à Dakar, il y a quelques semaines.

Pour tout dire, nombreux sont ceux qui sont dubitatifs en Afrique sur l’efficacité de ces vaccins, bref, la thèse complotiste fait aussi son bonhomme de chemin. Et même si les premiers responsables sont allés tendre le bras pour recevoir la dose, la circonspection subsiste. Ainsi va la nature humaine.

 La rédaction

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR