Covidgate au Burkina – Scandale du décès de la députée Rose Marie : la partie visible de l’iceberg ?

Covidgate au Burkina – Scandale du décès de la députée Rose Marie : la partie visible de l’iceberg ?

Exit le pneumologue Martial Ouédraogo, ci-devant patron du CORUS, emporté par l’imbroglio sur ce qu’on a qualifié dès le 18 mars du premier décès du Covid-19 en Afrique subsaharienne. Une annonce à l’époque suivie d’une vive polémique sur le vrai mal qui a eu raison de la 2e vice-présidente de l’Assemblée nationale burkinabè.

Test non réalisé, information de la famille non faite, et tuti quanti, autant de contre-vérités, qui hélas ont été relayées par la ministre de la Santé Claudine Lougué devant les députés. Laquelle a dû après se confondre en contrition, arguant qu’elle a été induite en erreur, mais le mal était déjà fait.

Et si le Conseil des ministres a mis sur la touche le gestionnaire du Covid-19 au Burkina, le remplaçant au pied du levé par l’intérimaire Brice Bicaba, c’est que l’affaire est gravissime et le président du Faso a même instruit de pousser loin les investigations. Il se pourrait qu’une enquête parlementaire se mette au travail. Et que d’autres têtes tombent, d’autant que l’UPC, le principal parti d’Opposition auquel appartenait la défunte, demande le départ de la ministre de la Santé.

A la vérité, même s’il ne faut pas prêter foi à Dame Rumeur, aux réseaux sociaux, il était de notoriété publique que la gestion du Covid-19 n’était pas entourée de sérénité, ni de transparence. Si des voix se sont élevées pour attirer l’attention sur une gestion saine de cet argent, il n’est pas sûr que d’aucuns n’ont pas trouvé ici l’occasion de se remplir les poches, au vu des différentes dépenses à faire pour parer au plus pressé. Dans ce dossier Covid-19, il ne faudra pas qu’on s’arrête au prof. Martial Ouédraogo.

Le sanctionné a été nommé en Conseil des ministres. Le pouvoir a là, l’occasion de prouver qu’il a entouré la gestion de la pandémie d’une transparence irréprochable, quitte à ce que certains aient fauté.

Dans l’opinion public, la croyance selon laquelle Martial Ouédraogo serait l’agneau sacrificiel pour amuser la galerie est ancrée. Au pouvoir de montrer le contraire : qu’on ne protège personne et que si faute il y a eu, il faut qu’il y ait sanction. C’est à l’aune d’une telle posture que le pouvoir pourra se laver de tout soupçon de népotisme et apporter la contradiction qu’il n’y a pas eu de «mangeurs du Covid-19» tout comme il y a eu jadis des mangeurs du Sida.

La REDCATION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR