Crash d’un avion à Blida : Les Algériens… comme les Burkinabè en juillet 2014

Crash d’un avion à Blida : Les Algériens… comme les Burkinabè en juillet 2014

C’est le plus sûr moyen de transport, mais lorsque l’Appareil volant imitant l’oiseau naturel (avion) tombe, c’est l’hécatombe. Depuis hier 11 avril, les Algériens en ont fait la triste expérience.

Ces derniers doivent sans doute se poser des questions sur le sort qui frappe leur aviation tant civile que militaire. En effet, ils ont eu la mauvaise nouvelle du crash d’un avion militaire ce 11 avril 2018. 257 personnes ont péri à Blida, près de la base militaire de Boufarik. Un deuil qui frappe en plein cœur les civils et  les militaires algériens. Un deuil à porter officiellement pendant trois jours, selon les désirs du président algérien, mais s’étendra sans doute bien au-delà, avec de nombreuses interrogations comme pilier.

D’abord, le type d’avion en cause dans ce crash ne mérite-t-il pas d’être écarté des pistes de décollage et d’atterrissage ? De fabrication russe, l’Iliouchine IL-76 est né sous l’Union soviétique dans les années 60. Une cinquantaine d’années dans les réacteurs d’un avion, ce n’est pas rien. Il est vrai que tout peut intervenir pour causer une catastrophe dans le domaine aérien, un avion neuf pouvant moins résister à quelques aléas climatiques ou techniques qu’un vieux coucou. Toutefois, lorsque ces drames se produisent, toutes les hypothèses ne sont pas à écarter dans la zone des explications. Oui, ces Illiouchine, avions russes qui ont fait leur temps sont certes de grande capacité et on dit toujours d’eux qu’ils tiennent le ciel, mais tout comme les Antonov, qu’on voit cingler le firmament avec des tonnes de matériels dans leur joutes, ces avions ne doivent-ils pas être abandonnés même par les militaires ? Sous réserve des enquêtes sur cette tragédie, il faut déplorer le fait qu’en Afrique, les cercueils volants sont légion, les équipages souvent approximatifs et la maintenance médiocre. En RD Congo, il n’est pas rare de voir des avions «hors circuits», c’est-à-dire interdits de voler, en activité ! Au Nigéria, on monte dans les avions avec des bouteilles de gaz pour se faire son café, ou son gueuleton ! ce n’est pas sans raison que de nombreuses compagnies sont blacklistées en Europe.

En attendant que les enquêtes des experts décident les raisons qui ont conduit à ce crash très tragique, il faudra noter que parmi les passagers de cet avion militaire, il y avait  30 ressortissants sahraouis, dont deux membres du mouvement indépendandiste. Il peut s’agir d’un hasard. Il  ne faudrait surtout pas voir des lanternes là où il n’y a que des vessies. D’autant plus qu’en février 2014, 77 militaires et membres de leurs familles, avaient péri dans l’accident d’un Lockheed C-130 Hercules, appareil de transport de l’armée algérienne, qui s’était écrasé alors qu’il survolait le mont Fortas, près d’Oum El Bouaghi (500 km à l’est d’Alger). Mais la présence de ces militants du Front Polisario dans ce  crash peut cependant prêter le flanc à moult supputations et interrogations, même si l’Algérie, n’est pas le Maroc et avec le Front Polisario, les relations ne sont pas exécrables. Enfin, il est difficile d’oublier qu’un certain mois de juillet 2014, un avion d’Air Algérie, transportant des civils cette fois, s’est abîmé au Mali après avoir décollé du Burkina Faso. 116 personnes ont péri dans ce tragique évènement qui, jusqu’aujourd’hui, n’a toujours pas déterminé s’il était un accident provoqué par les intempéries, les couacs de la technique ou par une main assassine. Les proches des victimes n’ont rien compris jusque-là dans les explications du Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile. Le crash intervenu à quelques kilomètres d’Alger subira-t-il le même sort ? Le 24 juillet 2014, en effet, lorsque le vol AH 5 017 disparu des radars et après que la terrible nouvelle se soit sue, les Burkinabè ont perdu beaucoup des leurs, et à ce jour malgré les conclusions du Bureau d’enquête et d’analyses (BEA), la circonspection reste de mise. Il faut donc espérer, que pour ces 257 personnes on saura les causes et si faute il y a, qu’il y ait réparation. En tous les cas, c’est l’hécatombe de trop.

Ahmed BAMBARA

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