Comme champignons après hivernage, les partis politiques poussent, poussent au Burkina, à 17 mois de la présidentielle burkinabè. Ainsi, à la suite d’autres, le professeur Augustin Loada, vient de créer ce week-end, le Mouvement patriotique pour le salut (MPS). Un an jour pour jour après avoir porté sur les fonts baptismaux, le Mouvement Tinguinbilim Tamassira (MTT), d’obédience société civile.
Est-ce le MTT qui s’est transmuté en MPS ? Au pays de Zoungrantenga, où a eu lieu cet accouchement, son géniteur ne le précise pas. Un flou qu’il devra pourtant lever, car on ne peut pas être de la société civile et leader politique, même si au Burkina Faso, les OSC sont notoirement des officines partisanes.
Par contre, le célèbre constitutionnaliste ne fait pas mystère que l’ombre tutélaire de YIZ acronyme de l’ex-PM, Yacouba Isaac Zida, plane sur le nouveau-né «Zida n’a pas une main dans le MPS, il est dans le MPS», a lâché Loada. Voilà au moins qui est clair, et Zida sur sa page Facebook a même félicité Loada pour le MPS.
Une formation politique qui advient 2 mois après celle d’un autre constitutionnaliste, Abdoulaye Soma ‘’Soleil d’Avenir’’. On n’aurait trouvé rien à redire, si le torchon ne brûlait pas entre ces 2 juristes dont le récent épisode du CAMES n’est qu’un des miasmes de cette querelle à fleurets mouchetés. Le comble, c’est que tous les 2 sont des proches de Zida, l’un a été son ministre, l’autre son conseiller. Loada en optant d’alterner amphithéâtre et arène politique, sait qu’il joue gros.
La priorité d’un parti politique est et reste la conquête du pouvoir d’Etat. Le darwinisme politique est impitoyable. Certes, il enseigne les sciences politiques, mais le terrain est souvent fangeux que le sont les travées d’un amphi.
Zowenmanogo ZOUNGRANA
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