Création d’une banque agrobusiness : Pour une augmentation du taux de croissance agricole

Création d’une banque agrobusiness : Pour une augmentation du taux de croissance agricole

Les députés ont adopté le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2019-002/PRES, portant autorisation de ratification de l’accord de prêt n°2100150040995 signé le 1er mars 2019 à Ouagadougou, entre le Burkina Faso et le Fonds africain de développement pour le financement du Projet d’appui à la création d’une banque d’agrobusiness (PACBA). C’était lors de la séance plénière du jeudi 14 mai 2020, présidée par le troisième vice-président de l’Assemblée nationale, Issaka Congo. 

L’objectif global du projet d’appui à la création d’une banque agrobusiness au Burkina Faso est de contribuer à l’augmentation du taux de croissance du secteur agricole et à l’amélioration de sa productivité en vue d’une réduction de la pauvreté et de renforcer la résilience du milieu rural burkinabè. Cela passe par l’amélioration de l’accès au financement  agricole, l’appui à la transformation économique du pays via l’émergence d’une chaine de valeurs agro-industrielles pourvoyeuse d’emplois locaux, l’amélioration de l’attractivité du secteur agricole pour le financement bancaire en impulsant la mise en place d’un écosystème atténuant les risques du secteur agricole, notamment l’assurance agricole et le warrantage. En rappel, le Projet d’appui à la création d’une banque d’agrobusiness (PACBA), ne consiste pas en la création d’une nouvelle institution financière. Il va plutôt permettre à l’Etat burkinabè d’augmenter sa participation au capital de la Banque agricole du Faso (BADF). D’un montant de 5 988 000 000 FCFA, ce projet va permettre selon les explications du ministre en charge de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo, de contribuer à ce que les producteurs puissent warranter leurs produits pour pouvoir avoir accès au crédit et surtout faire des réalisations porteuses. Ce financement va aussi permettre la mise en place de l’assurance agricole. Selon lui, cette assurance est nécessaire pour les producteurs au niveau du Burkina. La phase pilote va concerner trois régions à savoir la Boucle du Mouhoun, le Centre-Ouest et le Centre-Nord.

En outre, son adoption va permettre à l’Etat de pouvoir travailler de sorte à ce que le producteur ait un accès facile au crédit agricole mais également pouvoir en termes de risque agricole, avoir des financements. «Pour un hectare de maïs, le producteur pourra assurer son champ à raison de 110 000 FCFA par hectare et l’Etat va apporter sa subvention. Nous allons discuter en Conseil des ministres pour pouvoir arrêter la subvention qu’il faut», a expliqué le ministre.

C’est tout un mécanisme et à l’entendre, ce projet est très important parce qu’il va vraiment booster les aspects de financement agricole au Burkina Faso. Pour ce qui est de la banque agricole, il souligne que son capital est d’environ 14 milliards de FCFA dont 12 milliards viennent de l’Etat et le reste du privé. «Au niveau de cette banque agricole du Faso, nous travaillons à mettre en place le fonds de développement agricole qui sera un guichet qui va faciliter l’accès du crédit au producteur au niveau du pays», a-t-il renchéri. La Commission des affaires étrangères et des Burkinabè de l’étranger est affectataire du dossier.

Au cours de cette session, les députés ont aussi examiné trois autres projets de loi : le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2019-003/PRES portant autorisation de ratification des accords de don n°D443-BF et du crédit n°6388-BF conclus le 10 mai 2019 à Ouagadougou entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement (IDA) pour le financement du projet centres d’excellence d’Afrique pour l’impact sur le développement ; le projet de loi portant ratification de l’ordonnance portant autorisation de ratification des accords de crédit n°6396-BF conclu le 10 mai 2019 à Ouagadougou entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement (IDA) pour le financement du projet d’appui à l’inclusion financière et à l’accès au financement des petites et moyennes entreprises et du projet de loi portant ratification de l’ordonnance n° 2019-004/PRESS du 10 juillet 2019, portant autorisation de ratification de l’accord de crédit n°6395-BF conclu le 10 mai 2019 entre le Burkina Faso et la Banque mondiale, pour le financement de la première opération de la série d’appuis aux réformes sur la gestion budgétaire, la croissance durable et la prestation des services de santé.

Pélagie OUEDRAOGO

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