Cri du cœur de Yasmine, fille de Djibrill Bassolé : La justice prise au piège de l’humanisme

Cri du cœur de Yasmine, fille de Djibrill Bassolé : La justice prise au piège de l’humanisme

Les mots, sont bien choisis, le cri de detresse est bien perçant. Et ils sont de l’une de ses filles Yasmine qui implore «l’humanisme» des plus hautes autorités burkinabè afin que son paternel de gendarme le Gl Djibrill bassolé condamné à 10 ans de prison le 2 septembre dernier dans le cadre du procès du putsch manqué de septembre 2015, puisse obtenir le précieux sésame à même de lui  donner une chance de ne pas succomber sans soins appropriés en lui accordant la permission d’aller se faire soigner».

«Djibrill Bassolé est au plus mal. La santé de mon père décline à vue d’œil depuis son transfert de la Résidence surveillée à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) et nous, sa famille, tirons la sonnette d’alarme et rappelons aux plus hautes autorités de notre pays l’urgence de son cas. Nous les remercions pour la démarche humanitaire qui avait déjà conduit à autoriser sa première évacuation sanitaire, mais déplorons que les soins aient été prématurément interrompus. A présent, il est de la plus grande urgence de donner une chance à mon père de ne pas succomber sans soins appropriés aux pathologies qui l’affectent», c’est en substance les propos de Yasmine A. Bassolé, fille du général Djibrill qui de guerre lasse s’est finalement résolue à prendre le clavier pour son père souffrant.

Le message semble avoir d’ores et déjà produit l’onde de choc dans certains milieux, mais fera-t-il tache d’huile dans les arcanes de la justice militaire et du pouvoir ? Nul ne saurait répondre avec certitude, car le cas Djibrill Bassolé, déchaîne les passions depuis la chute du régime Compaoré. Il y a d’un côté ceux qui ne veulent pas entendre du tout parler d’une sortie du territoire de ce dernier et de l’autre ceux qui sont pour. On a encore en mémoire, les levées de boucliers suite à sa mise en liberté provisoire transformée en résidence surveillée en octobre 2017, puis tout ce qui s’en était suivi jusqu’à son évacuation sous bonne garde (escorte) vers la Tunisie où dit-on, il n’aurait pas bénéficié de tous les égards du corps médical de la clinique Hamammet. 

Nul besoin de revenir sur les péripéties de sa demande de sortie du territoire auprès de l’institution judiciaire et les différents appels du pieds issus de la classe politique notamment de l’Opposition qui crie urbi et orbi au prisonnier politique et qui avait saisi l’occasion du Dialogue politique pour «demander» au chef de l’Etat de se pencher sur le cas Bassolé.

Il avait d’ailleurs un rendez-vous médical le 22 août dernier en France. Après plusieurs cris du cœur restés jusque-là sans suite, on a envie de savoir le sort qui sera réservé à celui de sa fille. Pour notre part,  il est certain que la santé de l’ancien chef de la diplomatie burkinabè est une préoccupation grandissante. Et quoi qu’on dise, il faudrait le résorber avant que le pire ne survienne. Car avant tout, un justiciable a besoin de vivre avant de solder ses comptes judiciaires. Alors, comme sa fille, «chaque jour compte et il faut impérativement sauver Djibrill Bassolé». Voilà la justice face à un cas d’humanisme. Un noeud gordien à trancher absolument.

La rédaction

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