Crise à la FBF : les clubs frondeurs campent sur leur position, la médiation se poursuit

Crise à la FBF : les clubs frondeurs campent sur leur position, la médiation se poursuit

 

Le torchon brûle toujours entre les 28 clubs frondeurs signataires de la pétition exigeant la démission du président de la Fédération burkinabè de football (FBF), Lazare Banssé. Soixante-douze heures après la publication de leur pétition et malgré les tentatives de conciliation, les 28 clubs sont restés inflexibles. Hier lundi 20 novembre 2023, une délégation de facilitateurs conduite par le président du Comité national olympique et des sports burkinabè (CNOSB), Jean Yaméogo a tenté une médiation pour ramener la sérénité au sein de la famille. Mais, au terme d’une journée d’intenses discussions, rien n’a bougé et les clubs campent sur leur position. Pourtant, ce n’est pas les arguments qui ont manqué. Selon plusieurs sources, c’est dans une atmosphère tendue que se sont déroulées les négociations. A la demande du président du CNOSB de reconsidérer leur position, les frondeurs opposeront un non catégorique. Ambiance :

– «je souhaite que vous laissez la Coupe d’Afrique des nations (CAN) se jouer, après on verra. J’ai même dit de ne plus couper l’argent. Les 84 millions, ce sera résolu».  (Président du CNOSB)

– «la CAN n’est en rien liée au fonctionnement de la fédération. L’échec ou le succès de la CAN ne dépend pas de la situation de la fédération». (Dirigeant de club)

Réponse du président du CNOSB : «C’est un faux problème ! Vous êtes amateurs, moi je suis dedans depuis. Ce que vous faites aura un impact sur les joueurs.  Deux mois et demi pour la fin de la CAN là, ça va faire quoi ? Si l’équipe échoue, c’est vous qui êtes responsables».

«Tant que le président Lazare Banssé sera président je ne prendrai plus part au championnat. Il faut que l’histoire puisse enseigner tous ceux qui vont arriver à la fédération». (Dirigeant de club de Ligue 2)

Toujours selon les mêmes indiscrétions, face à l’intransigeance des frondeurs, un membre du comité exécutif de la FBF viendra à la rescousse du médiateur. A sa demande de pardon, adressée aux responsables qui se sont sentis blessés, mais rien n’y fit. «Je voudrais dire aux clubs que ni le président, ni le comité exécutif n’a de problèmes avec les clubs. Avec humilité nous vous présentons toutes nos excuses pour la gestion de vos affaires», a-t-il déclaré. Plus loin, il renchérit en rappelant que du haut de son statut de juriste, il serait inutile de demander la démission du président de la FBF. «Vous ne pensez quand même pas que nous sommes autour du président de la fédération pour être des Béni-oui-oui. Demander la démission du président de la FBF dans ces conditions, c’est inutile. Je suis juriste», a-t-il lancé.

Mais aucune avancée ne sera enregistrée, et les frondeurs qui semblent en avoir gros sur le cœur sont restés inflexibles. C’est dans une ambiance tendue que les discussions ont été suspendues. Selon une source interne, les négociations reprendront ce mardi 21 novembre 2023, pour trouver un compromis salvateur pour notre sport roi.

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