Crise au CDP : les frondeurs n’ont pas obtenu gain de cause

Crise au CDP : les frondeurs n’ont pas obtenu gain de cause

C’est avec les deux doigts levés en signe de victoire qu’Eddie Komboïgo est descendu de son véhicule aux environs de 14 heures, ce vendredi 20 septembre 2019, quand il est arrivé au siège du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Il a été accueilli en héros par ses partisans qui criaient «Eddie, Eddie, Eddie», les deux doigts aussi en l’air. La musique fétiche du parti «Sampa wendé» résonnait dans l’enceinte du siège du parti.

Les militants présents, qui bien avant l’arrivée du président ont exulté de joie quand ils ont reçu un coup de fil depuis le Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou leur annonçant la décision du juge ont continué de manifester leur joie. Vous l’aurez compris, le Tribunal a délibéré en faveur du bureau politique dirigé par Eddie Komboïgo dans le procès qui l’opposait aux frondeurs avec en tête Mahamadi Kouanda.

Se prononçant sur la décision rendue par le juge, le président du CDP qui a salué le verdit, a déclaré que la justice a dit le droit. Résumant brièvement la situation qui prévalait au sein du parti, il rappelle que sur instruction du juge, le Bureau politique national (BPN) du parti a vu ses membres réduits à 583.

Par la suite, des responsables du parti ont intenté un procès contre le congrès décidé par le bureau politique national, mais aussi l’ensemble des organes du parti, a confié le patron du CDP. Il poursuit en soulignant que les mêmes responsables ont souhaité la suspension du récépissé du parti, également toutes les activités.

Jugeant extrême l’acte posé par ces derniers, il a tenu à leur rappeler que la construction d’un parti politique se fait à l’intérieur du parti et que leur pratique n’est pas recommandable. Jouant à la carte de l’apaisement, il les a invités à se mettre au travail pour le bien du parti.

Pour ce qui est du sort réservé aux frondeurs, Eddie Komboïgo confie qu’il appartient au congrès d’aviser. «Nous ne sommes pas là pour exclure, mais pour rassembler. Par contre, le rassemblement se fait en accord et le respect des statuts et règlement du parti», a indiqué le premier responsable de l’ex-parti au pouvoir. Il n’exclut cependant pas de sévir si  les statuts et règlement qui sont les documents fondamentaux du parti, ne sont pas respectés.

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