Crise dans le secteur de l’huilerie au Burkina : Gouvernement et acteurs préparent une solution définitive

Crise dans le secteur de l’huilerie au Burkina : Gouvernement et acteurs préparent une solution définitive

Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, accompagné du ministre du commerce, Harouna Kaboré, a eu une séance de travail avec les professionnels de l’huilerie, concernant la crise de mévente que connaît actuellement ce secteur, ce lundi 10 septembre 2018, à Ouagadougou. A en croire le porte-parole des professionnels de l’huilerie, Alexandre Zanna et le ministre Kaboré, une solution définitive sera trouvée ce mardi, pour juguler la crise au sein de ce secteur, qui concerne près de 10 000 tonnes d’huile réparties sur l’ensemble de nos huileries, afin de minimiser les pertes.

Près de deux heures, c’est le temps qu’a duré la séance de travail qui a rassemblé les professionnels de l’huilerie et le gouvernement. «Nous sommes des producteurs locaux d’huile à base de graines de coton et nous sommes venus échanger avec le chef du gouvernement par rapport à un gros volume de méventes», a expliqué le porte-parole des professionnels de l’huilerie, Alexandre Zanna. Selon lui, ils ont travaillé sur un certain nombre de pistes et doivent poursuivre demain. «On n’a pas fixé concrètement les choses, mais on a des pistes de solution et j’espère qu’on pourra les approfondir et trouver une solution définitive, dès ce mardi», a laissé entendre M. Zanna. Lui et les siens ont souhaité qu’on mette l’huile sur des listes de produits mieux contrôlés, en termes d’importation et de vente pour les populations «Nous sommes conscients du rôle important, en tant que producteurs d’huile, pour nourrir les populations, c’est pourquoi nous voulons le faire de manière qualitative, mais également garantir un meilleur prix aux consommateurs». La problématique serait de trouver une solution sur un volume d’à peu près 10 000 tonnes d’huile réparties sur l’ensemble des huileries, afin de minimiser les pertes. «Avec le Groupement professionnel des industriels et tous ceux qui sont dans le secteur de l’huilerie, nous avons tenu plus de 6 rencontres  entre autres, avec la direction du guichet unique du MCIA, la direction du contrôle de la fraude, la direction générale de la douane, etc. pour analyser l’ensemble des propositions, au nombre de 10, qui ont été mises sur la table», a rappelé le ministre du commerce, Harouna Kaboré. De ses dires, lui et ses partenaires sont totalement d’accord sur 6 points et travaillent à leur mise en œuvre. Les 4 autres points sont à débloquer. Le chef du département du commerce a précisé que pour juguler la crise, «nous devons mettre en place des actions qui vont s’étendre à la fermeture des unités clandestines, à la soumission de l’huile comme produit à importation, à des conditionnalités en matière d’importation de l’huile, etc.». La prochaine rencontre sera tripartite, donc va concerner à la fois les importateurs, les producteurs et le gouvernement, a-t-il conclu.

Aline Ariane BAMOUNI

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