Crise en Guinée–Bissau : Vaz pliera-t-il face à l’ultimatum de 48 heures de la CEDEAO ?

Crise en Guinée–Bissau : Vaz pliera-t-il face à l’ultimatum de 48 heures de la CEDEAO ?

Sommes-nous en train d’assister à un retour des vieux démons au pays de Koumba Yala? Nul ne saurait le dire mais on est tenté de le croire avec les derniers développements de l’actualité politique. Une semaine après la nomination par l’actuel homme fort de la Guinée –Bissau, José Mario Vaz d’un gouvernement, en violation des termes de l’accord de sortie de crise, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a lancé un ultimatum de 48 heures à ce exécutif jugé illégal pour rendre le tablier sous peine de sanctions.

Tout est parti le 28 novembre dernier, lorsque le président sortant, José Mario Vaz avait décidé de limoger son premier ministre Aristide Gomez et tout son gouvernement et de procéder le lendemain 29 octobre à la nomination d’un nouveau premier ministre en la personne de Faustino Imbali. Ce dernier mettra par la suite une équipe gouvernementale composée de 17 ministres et 14 secrétaires d’Etat.

Pour sa part, l’ex- chef du gouvernement ce «limogeage» n’est plus ni moins qu’une tentative de coup d’Etat contre le processus électoral qui devait déboucher sur une élection présidentielle prévue pour le 24 novembre prochain. C’est donc face à l’intransigeance du locataire du palais de se soumettre aux appels à un retour aux affaires de l’ancien premier ministre que la CEDEAO de guerre lasse qui, par la voix de Blaise Diplo, son représentant dans ce pays en permanent ébullition a fini par brandir la menace. «Les gens qui seraient tentés ou qui sont dans le gouvernement disposent encore de 48 heures pour faire connaître leur décision de démission à la représentation spéciale de la Cédéao en Guinée-Bissau», a-t-il prévenu.

«Au-delà du jeudi 7 novembre, ils seront passibles de lourdes sanctions qui seront prises à leur encontre par le sommet extraordinaire de la CEDEAO prévu à Niamey, au Niger le 8 novembre 2019 », a-t-il dit. Le Conseil de sécurité de l’ONU avait appelé le 1er novembre au respect de la date de la présidentielle en Guinée-Bissau, en rejetant le changement de gouvernement décidé par son président. La CEDEAO, l’Union africaine et l’Union européenne avaient également déjà désavoué le président Vaz. Ce dernier a assuré que la présidentielle aurait bien lieu le 24 novembre, avec un éventuel deuxième tour le 29 décembre. Rappelons que la campagne électorale a été ouverte le 2 novembre et va jusqu’au 22 novembre. Douze candidats sont en lice dont M. Vaz, 62 ans.

La rédaction

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