Au deuxième jour des manifestations de scolaires, Koudougou, cité du cavalier rouge a été de nouveau le théâtre d’affrontements entre forces de l’ordre et élèves.
Hier mercredi 17 janvier 2018, dans la matinée, non contents d’avoir été dispersés et chassés du gouvernorat, plusieurs centaines d’écoliers ont de nouveau pris d’assaut la nationale n°14, pour une fois de plus exiger du gouvernement la satisfaction de la plate-forme de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE), condition sine qua non de la reprise des cours et des évaluations dans les écoles du Burkina. Comme il fallait s’y attendre, la riposte des hommes de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) ne s’est pas fait attendre. Plusieurs jets de gaz lacrymogènes contraindront les manifestants à se réfugier dans plusieurs quartiers de la ville, entraînant ainsi, des courses-poursuites entre CRS et scolaires. Selon une source hospitalière, quelques cas de blessures ont été enregistrés, au cours de la manifestation du mardi 16 janvier 2018.
A Kombissiri, dans la région du Centre-Sud, des centaines d’élèves ont envahi les artères de la ville, pour la même raison. Ils ont par la suite, érigé des barrières et dressé des barricades sur des axes principaux, entraînant ainsi, un blocus momentané de la circulation sur la nationale n°5. Plusieurs écoles privées ont été contraintes de libérer leurs élèves, sous la menace des manifestants. Au cours du Conseil des ministres d’hier mercredi, le gouvernement, par la voix du ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou, dit espérer un règlement de la crise, dans les brefs délais et exhorté les élèves à la retenue.
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