Une soixantaine de tués, des manifestations sporadiques à l’appel du principal opposant Venencio Mondlame, et un parti au pouvoir depuis 1975, date de l’indépendance du Mozambique, un parti au pouvoir, qui clame sa victoire dans une atmosphère presque insurrectionnelle.
La présidentielle au Mozambique a été tout sauf sereine, et les résultats semblent ne pas refléter les votes dans les urnes. «Les élections générales du 9 octobre au Mozambique sont les plus frauduleuses depuis 1999», assène l’ONG anti-corruption Public Integrity Center (CIP).
Le Frelimo partait gagnant d’avance à ces élections, car selon les opposants, les règles du jeu sont pipées. En principe, le Conseil constitutionnel devrait confirmer les résultats donnant vainqueur Daniel Chapo, avant son investiture en janvier 2025, mais voilà, il n’en a rien été du moins, le Conseil constitutionnel a adopté une posture insolite.
En effet, devant dire les résultats, courant cette semaine les grands juges les ont reportés fin décembre, car ni la Constitution, ni la Loi électorale ne les y enjoint. N’empêche qu’à la lumière de la crise électorale qui prend de l’ampleur chaque jour, n’est-il pas judicieux et pour la paix sociale de la faire, surtout que certains magistrats de cette haute juridiction ont reçu des menaces ?
Et encore, la première session de l’Assemblée nationale, se tient 20 jours au plus tard après le quitus du Conseil constitutionnel, ce qui laisse encore du temps (23 décembre) aux juges constitutionnels sauf que l’atmosphère est tendue.
Et le fait que l’opposant Mondlane soit en exil, car la justice est à ses trousses, aggrave les choses. Un Mondlane qui souffle d’ailleurs sur les braises, car cet opposant est à l’extérieur, mais maîtrise la rue et cela pose problème. Peuvent-ils proclamer les résultats définitifs dans cette ambiance ? Assurément, ils sont sur le gril. Le mince fil pour le dialogue qui résidait dans la réunion convoquée par le président sortant Felipe Nusi, laquelle réunion a réuni les 4 candidats n’a pas duré 5 minutes. Un échec Encore faut-il qu’ils s’y rendent. Déjà, Mondlane est hors du pays…
La REDACTION
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