Décidément, l’actualité qui prévaut autour du cyclisme burkinabè va marquer les renouvellements des structures dirigeantes de notre sport. Après Bobo où un partisan du commandant Yasnémanégré Sawadogo a reconnu à la gendarmerie avoir usé de faux, cette fois-ci, c’est à la gendarmerie de Gourcy qu’une plainte aurait été déposée pour des faits similaires.
En effet, surpris de constater qu’une tierce personne détenait un mandat du vélo club de Gourcy, lors du renouvellement manqué de la ligue du Nord, les dirigeants du club ont déposé une plainte à la gendarmerie de la localité. Selon les plaignants, le fait qu’une personne autre que les dirigeants connus ait signé un mandat n’est pas le problème. L’interrogation, c’est lorsque le document porte le cachet du club, sensé être détenu par le bureau. Ils en arrivent à la conclusion qu’une personne étrangère au club détiendrait un faux cachet par devers elle. D’où la plainte.
A la vérité, c’est à se demander si l’on n’est pas en train d’enterrer le cyclisme dans le Yatenga. Ayant constaté que sur les 6 clubs que compte ce bled, un seul est en leur faveur, l’équipe du commandant opte d’user de toutes les procédées possibles pour s’imposer. Dans une démarche quelque peu « archéologique », elle survole les présidents actuels (non acquis à sa cause) qui, disons-le, ont eu tort de ne pas régulariser leur situation, pour faire appel à d’autres personnes. Pour cela, il fallait remonter dans le temps. A Seguénéga (pour ne prendre que cet exemple), un sexagénaire qui ne connait même pas le nom du club (selon un élément diffusé sur Omega FM) fut débusqué.
Son nom figurerait sur le récépissé (rien que cela à suffit) qui daterait d’une trentaine d’années. Fini une certaine procédure de gentlemen agreement, adoptée lors des élections antérieures. Le commandant a d’ailleurs été élu par cette base. Ironie du sort, il disqualifie, ceux-là mêmes qui ont voté pour son ascension il y a 4 ans.
Aussi légitime que soit la méthode des hommes du commandant, elle interpelle les vrais amoureux de la petite reine. Si débusquer des sexagénaires (certains auraient d’ailleurs avoué avoir été abusés) pour leur accorder le droit de vote peut faire gagner, il n’en demeure pas moins vrai que moralement, écarter sans une once de considération des gens qui se saignent pour entretenir un club, au profit de retraités qui n’ont ni vélo, ni coureurs ou qui ne peuvent même pas acheter un pneu, pose un problème sérieux, celui de la survie de la petite reine. En tous les cas, plus rien n’étonne personne quand on sait que sur un des membres de cette même équipe sortante, pèse de lourds soupçons de raquette auprès des Etalons…
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