Damiba à  Barsalogho et Djibo : Tour de chauffe avant dialogue

Damiba à  Barsalogho et Djibo : Tour de chauffe avant dialogue

Le théâtre des opérations ça le connaît. Mais, cette fois-ci il y est allé à titre double. En mettant les pieds à Barsalogho et Djibo, deux villes en proie à des incursions terroristes et transformées en zone de combats ce 17 avril 2022, le président du Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba s’est frotté de nouveau aux troupes déployées mais surtout aux réalités du terrain.

– En tant que chef suprême des Armées, pour remonter le moral de la troupe, raviver leur détermination pour une victoire contre les forces du mal qui écument et endeuillent nos contrées depuis quelques années. Il s’agissait donc pour le président du Faso, de réaffirmer son engagement de débarrasser le Burkina Faso de ce phénomène qu’est le terrorisme. Victoire qui selon lui ne souffre d’aucun doute.

– Aussi, cette visite de terrain, a été l’occasion d’expliquer sa vision de la lutte contre le terrorisme qui repose sur deux (2) piliers complémentaires à savoir l’offensive militaire contre les groupes radicaux et la mise en place d’un mécanisme de dialogue pour ceux qui sont dans les dispositions d’esprit à renouer le dialogue avec la Nation. Au moment où débute la mise en place des Comités locaux de dialogue, pour ce délicat arbre à palabre avec les terroristes, Damiba a jugé bon d’aller au contact de ses «frères d’armes» sur le terrain.

Et en séjournant ce dimanche 17 avril 2022 à Barsalogho ville-martyre, s’il en est une dans ce Centre-Nord et à Djibo dont les FDS sont toujours en opération de déminage et de libération de populations otages des terroristes, le chef de l’Etat a voulu être In Situ.

De ces deux visites, celle de Djibo, où les dernières informations sur la collaboration des hommes de tenue était mise à mal, constituait un passage obligé en cette période cruciale de la vie de la nation. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Damiba, en fin connaisseur du théâtre d’opération n’a pas attendu qu’il y a pourrissement avant de s’y rendre. La situation l’exigeait et cette visite permet d’étouffer dans l’œuf toute velléité de désobéissance et de démoralisation des troupes car les enjeux du combat contre l’hydre terroriste supplantent les intérêts individuels ou corporatistes.

 Dans le fond, le chef de l’Etat a voulu montrer que l’opération de «Dépollution» est en branle et qu’il n’a pas donné le délai de 5 mois sur un coup de tête. Des séjours à Barsalogho, qui est aussi un gros Centre de Personnes déplacées internes (PDI) et à Djibo qui pourraient être assimilé à une tour de chauffe, plus exactement une explication du vocable «Dialogue» aux troupes, à ne pas confondre avec «Négociation» et ce dialogue, Damiba y attache du prix. La Troupe aussi ? On n’en sait rien ! Car c’est surtout la baisse ou l’éradication du terrorisme qui tient à cœur les Burkinabè.

La rédaction

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR