Nouveau coup de pression sur le président Macky Sall au Sénégal. La crise politique au Sénégal se poursuit, alors qu’une nouvelle date pour l’élection présidentielle reste encore à déterminer.
Après le camouflet subi au Conseil constitutionnel qui a rejeté le report de la présidentielle, le chef de l’Etat fait face à la colère des candidats déclarés au scrutin du 24 février prochain. Hier mercredi 21 février 2024, ils sont 16 sur les 19 candidats à accuser le président Macky Sall de trainer les pieds sur le chemin de la tenue de la présidentielle. Regroupés au sein du mouvement «FC25», ils accusent le président sortant de saboter le processus électoral. Las, d’attendre l’annonce, ils disent en avoir marre d’attendre que Macky Sall fixe la date de la prochaine présidentielle telle que voulue par les «7 Sages». «Une lenteur inexplicable est constatée. Rien n’a été entrepris. Tout fonctionne au rythme de la mauvaise volonté du président Macky Sall» malgré les développements de la semaine passée, ont dit les 16 candidats dans un communiqué commun. Parmi les 15 signataires, figurent l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall et, via son mandataire, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, présenté comme le candidat de substitution de l’opposant antisystème Ousmane Sonko. Le collectif citoyen «Aar Sunu Election» (Protégeons notre élection) a annoncé un nouveau rassemblement samedi. Le collectif réclame la tenue du scrutin avant le 2 avril, date de fin officielle du mandat du président Sall. Selon ses projections, l’élection, initialement prévue le 25 février, doit avoir lieu le 3 mars au plus tard.
Le Sénégal vit des moments d’incertitudes politiques inédits depuis des décennies, après la décision de début février de Macky Sall et de l’Assemblée nationale de reporter la présidentielle. Ce report, dénoncé comme un «coup d’État constitutionnel» par l’opposition, a provoqué des manifestations qui ont fait trois morts.
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