Débat sur l’immigration en France : Macron et sa foi Black-Blanc-Beur

Débat sur l’immigration en France : Macron et sa foi Black-Blanc-Beur

Revoilà donc le retour des quotas migratoires en France, du moins, Emmanuel Macron a décidé d’exhumer ce marronnier politique qui a traversé tous les pouvoirs de la Ve République et qui connut un pinacle sous Sarkozy avec les quotas ADN et autres reconduction à la frontière. Hier à l’Assemblée nationale, c’est le premier ministre Edouard Philippe qui a ouvert les débats sur la politique migratoire en France, particulièrement sur les demandeurs d’asile.
C’est courageux, car depuis les années 80 jusqu’à ces derniers mois, la problématique de l’immigration de la été toujours au cœur de l’Europe et maintenant de l’espace Schengen.
De l’irruption de l’idéologie «Black-Blanc-Beur», marquée entre autres par les discours nauséeux, le démantèlement de Sangatte et de la jungle, l’épineux problème de «l’invasion» de la France, a toujours été brandie par certains partis politiques notamment l’extrême-droite, comme la cause des problèmes des Français pure souche.
Au moins, Macron a eu le courage de ramener la question au temple du débat et surtout de ramener, le casse-tête des quotas cher à Brice Hortefeux et de l’asile au cœur des échanges parlementaires.
Certes, on n’a pas encore parlé de nombre de reconduction à la frontière, ni d’ADN, mais l’immigration choisie pointe encore le bout de son museau. Mais ici, en plus soft : plus question de dire comme Jean-Marie Lepen, «J’aime les Africains mais quand ils restent chez eux», mais, Jean-Yves Le Drian, en couplant l’aide au développement à l’arrêt des fournées de pauvres heres qui frappent à la porte de la supposée édénique Schengéenne éden, le ministre français des Affaires étrangères, dit en mots couverts, que les Africains doivent rester chez eux, pour bénéficier des 2,4 milliards que la France compte injecter, pour la confection d’état civil, et la protection des frontières contre les passeurs aussi véreux que criminels.
Au milieu de cette question revolving, les problèmes liés à l’asile, aux regroupements familiaux et aux prestations sociales, surtout médicales.
La raison est que selon le chef du gouvernement Philippe Edouard, «le système d’asile en France est saturé». Les chiffres sont pourtant connus : il y a 115 000 demandes d’asile en France par an et chacun touche 6,80 Euros par jour et n’a pas droit de travailler. Comment résoudre cette obsolescence ? Par des mesures hardies qui ne sont pas toutes nouvelles. Et en remédiant à certaines questions ou préjugés :
– La débonnaireté française en matière d’asile car en lame de fond c’est de cela qu’il s’agit, cette débonnaireté qui confine à un laisser-aller est-elle réelle ?
– Quelle politique en matière d’asile en France, quand les Suisses baissent leurs grilles et herses, quand la Hongrie construit un mur, et que l’Italie de Mateo Salvini ne veut plus que les nouveaux boat-people débarquent à Lampedusa ?
– Et que dira la chancelière allemande Angela Merkel qui a payé cher politiquement, l’ouverture de son pays aux réfugiés syriens ?
– Quels critères pour obtenir l’asile en France ? Est-ce vrai que le budget de la sécurité sociale, est devenu un tonneau de Danaïdes, à cause des Africains et de leur ribambelle de femmes et d’enfants, lesquels tonneaux que les Français ne veulent plus remplir ?
– Comment attirer les étudiants africains, majoritaires en France alors que le coût des inscriptions est devenu hors de portée ?
Historiquement et ce, malgré les rafiots remplis de migrants sur les Océans, dont la plupart se noient et ceux qui empruntent le dangereux désert, historiquement, l’immigration a été stoppée, il y a quelques années. Alors d’où vient qu’elle demeure un problème pour les Européens en général ? Le terrorisme explique-t-il cette préoccupation ?
On espère un débat fécond, entre pro et anti-immigration, entre ceux qui y voient des envahisseurs, et ceux qui estiment que ces «étrangers» d’origine, combleront les vides laissés par une démographie anémiée. Cette foi de Macron sera-t-elle contagieuse dans l’espace Schengen ? Et si l’immigration était une chance pour la France comme le professait un certain Bernard Stasi, député français des années 80 ?

LA REDACTION

 

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